Une opération conjointe menée par ICE, HSI et d'autres agences fédérales a conduit à l’arrestation de 60 personnes dans une arène de combats de coqs en Alabama, dont seulement 5 étaient en situation régulière. Les autorités dénoncent un réseau lié à des activités criminelles organisées.
Les autorités fédérales ont mené un vaste coup de filet ce week-end dans l’État de l’Alabama, dans le cadre d’une opération ciblant un réseau de combats de coqs clandestins. L’opération, coordonnée entre Immigration and Customs Enforcement (ICE), Homeland Security Investigations (HSI) et d’autres unités spécialisées, a permis d’appréhender 60 personnes, parmi lesquelles 55 immigrés sans statut légal.
Le raid s’est déroulé dans un gagè (gallodrome) réputé dans le sud de l’État, une pratique bien ancrée dans certaines communautés caribéennes et latino-américaines, notamment en provenance du Mexique, de la République dominicaine et d’Haïti. Malgré sa popularité dans plusieurs régions, les combats de coqs restent fortement controversés et soumis à des lois sévères de protection animale aux États-Unis. Dans certains États, bien qu’ils ne soient pas explicitement illégaux, les autorités peuvent poursuivre les organisateurs pour maltraitance animale ou participation à une activité criminelle.
Au cours de l’intervention, les agents fédéraux ont saisi 140 000 dollars en espèces et deux armes à feu, confirmant les soupçons de présence de criminalité organisée et de blanchiment d’argent liés à ces événements souterrains. « Ces rassemblements sont des aimants à crimes : paris illégaux, port d’armes, trafic humain et exploitation animale. Nous ne tolérerons pas ce genre d’activités », a déclaré un porte-parole de HSI.
Parmi les personnes arrêtées, les 55 immigrants en situation irrégulière — majoritairement originaires du Mexique — ont été placés en détention dans des centres ICE en attendant leur procédure de déportation. Les cinq autres, titulaires de documents valides, sont remis à la police locale et font face à des poursuites pénales pour cruauté envers les animaux et participation à des activités illégales.
L’opération a suscité des réactions partagées dans la communauté locale, certains dénonçant une criminalisation excessive de pratiques culturelles, tandis que d’autres saluent une intervention « nécessaire » contre des dérives qui mettent en danger la sécurité publique et le bien-être animal.
Cette affaire souligne une fois de plus la stratégie de plus en plus musclée de l’administration Trump en matière d’immigration et de sécurité intérieure, avec des actions ciblées dans des milieux où la précarité administrative des individus est exploitée pour alimenter des circuits illégaux.
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