Le Département d’État américain a renouvelé, ce 15 juillet 2025, son avis de voyage de niveau 4 concernant Haïti, appelant fermement les citoyens à ne pas voyager vers ce pays en raison de risques extrêmes liés aux enlèvements, au terrorisme, à l’insécurité généralisée et à l’effondrement des services de santé.
Dans un climat de violence persistante et d’effondrement des structures étatiques, le Bureau des Affaires consulaires du Département d’État maintient Haïti dans la catégorie de risque le plus élevé. L’avis inclut désormais une mention explicite du terrorisme, signe d'une dégradation supplémentaire de la situation sécuritaire.
Depuis mars 2024, l’état d’urgence est en vigueur dans tout le pays. Les crimes violents, les enlèvements contre rançon, les carjackings et les agressions sexuelles sont monnaie courante, particulièrement à Port-au-Prince, où les gangs armés et les groupes qualifiés de terroristes imposent leur loi, parfois même autour de l’aéroport international Toussaint Louverture.
Les États-Unis interdisent actuellement tout vol commercial à destination ou au départ de Port-au-Prince par les compagnies américaines, selon un NOTAM publié par la FAA. Les routes vers la frontière dominicaine sont également considérées comme dangereuses, avec un risque élevé de violence et d’enlèvement. Même les ports haïtiens sont sous surveillance, selon l’U.S. Coast Guard.
La capacité de l’ambassade américaine à porter assistance sur place est très limitée. Les forces de sécurité locales sont sous-équipées, les hôpitaux manquent de personnel, de médicaments et d’électricité, et les personnels diplomatiques sont soumis à un couvre-feu strict. Ils n’ont pas le droit d’utiliser les transports publics, de visiter des banques, ni de conduire ou se déplacer de nuit.
Le gouvernement américain conseille à ses citoyens de préparer des plans d’évacuation sans compter sur l’assistance des autorités. Parmi les recommandations essentielles figurent : laisser un échantillon ADN à son médecin, désigner un proche comme interlocuteur en cas d’enlèvement, souscrire une assurance évacuation, établir un protocole de "preuve de vie", et organiser ses affaires personnelles, y compris testament et prise en charge des enfants ou animaux.
Haïti est désormais officiellement classé comme zone de conflit incontrôlable, où les autorités américaines ne garantissent plus aucune protection consulaire active. Les citoyens sont invités à s’inscrire dans le programme STEP (Smart Traveler Enrollment Program) et à suivre attentivement les mises à jour sur les plateformes officielles du Département d’État.
Pour les Américains toujours présents en Haïti, ou ceux qui s’y rendent malgré tout, l’urgence est à la vigilance absolue, à la discrétion maximale et à la planification rigoureuse de leur sécurité personnelle.
Sources : Travel.State.Gov, U.S. Department of State – Bureau of Consular Affairs, FAA, CDC.
https://travel.state.gov/content/travel/en/traveladvisories/traveladvisories/haiti-travel-advisory.html
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