Entre ombre et lumière, un jeune créateur haïtien sublime Jacmel et les villes d’Haïti à travers l’art visuel.
Dans le tumulte d’un pays souvent résumé à ses drames, Alex Polinis choisit une autre voie : celle de la beauté graphique et de la poésie visuelle. Graphiste, motion designer et vidéaste indépendant, il sculpte les pixels comme d’autres taillent la pierre — avec précision, audace et amour du détail. Son art n’est pas décoratif : il est révélateur, il fait surgir une Haïti que beaucoup ne voient plus.
Diplômé du Certified Artists Institute, Alex Polinis est aujourd’hui l’un des noms les plus prometteurs de la scène visuelle contemporaine haïtienne. Collaborateur clé chez OmanuDigital, il travaille sur des projets comme Visit Haïti, plateforme de valorisation touristique, où il insuffle une identité visuelle forte, sensible et engagée.
À travers ses montages vidéo, ses compositions animées et ses photographies, Polinis ne se contente pas de représenter les lieux : il les anime, il les habite, il raconte leurs blessures, leur mémoire, et surtout, leur splendeur silencieuse.
S’il fallait choisir une ville comme muse, Jacmel serait celle d’Alex.
Ville d’art, de lumière et de contrastes, Jacmel est le théâtre de ses plus belles compositions. Il capte les textures des murs patinés, les reflets marins, les visages marqués de sagesse. Il transforme le banal en poésie, l’oublié en manifeste esthétique.
Mais son regard ne s’arrête pas là : Port-au-Prince, Cap-Haïtien, Les Cayes ou encore les Gonaïves passent aussi sous son objectif, dans une quête visuelle qui conjugue art graphique, mémoire collective et fierté nationale.
Polinis se définit comme un “content creator passionné par les choses visuellement belles”.
Mais derrière cette simplicité se cache un travail de précision artistique et de narration visuelle profonde. Ses œuvres dialoguent avec l’histoire, les traditions, et projettent une vision contemporaine de l’identité haïtienne.
À travers ses vidéos inspirées (notamment sur Instagram et d’autres plateformes), il invite les Haïtiens et la diaspora à revenir vers leur pays avec un autre regard — un regard réconcilié, émerveillé, constructif.
Dans un monde saturé de contenus éphémères, Alex Polinis crée des images qui restent, qui rendent hommage, qui reconstruisent. Il ne filme pas Haïti : il l’aime à travers l’image, et c’est là toute la différence.
Son art n’est pas seulement technique : il est philosophie de la lumière, manifeste visuel, poétique engagement envers son pays natal.
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