Plus de 100 manifestants anti-ICE ont été arrêtés après avoir envahi le hall de la Trump Tower à New York pour exiger la libération de l’activiste pro-Hamas Mahmoud Khalil, transformant une action pacifique en confrontation avec les forces de l’ordre.
Un événement spectaculaire a secoué Manhattan ce lundi, alors que près de 300 militants anti-ICE ont pris d’assaut le lobby de la Trump Tower, réclamant la libération de Mahmoud Khalil, activiste pro-Palestine arrêté lors de récentes émeutes à Los Angeles. Arborant des pancartes « Free Mahmoud », « Free Palestine » et déroulant des banderoles marquées « Never Again for Anyone » et « Jews Say Do Not Comply », les manifestants ont temporairement paralysé l’activité de l’hôtel situé au cœur de New York.
L’intervention rapide de la police a permis de maîtriser la situation sans violence ni dommages matériels, selon le communiqué officiel du NYPD. Plus de 100 personnes ont été arrêtées et accusées de violation de propriété privée, obstruction à l’administration publique et résistance à l’arrestation, alors qu’une cinquantaine de protestataires ont été extraits en menottes plastiques sous les yeux des caméras.
Ce sit-in spectaculaire s’inscrit dans une série d’actions de protestation menées en parallèle à Los Angeles, où des manifestations contre l’agence Immigration and Customs Enforcement (ICE) dégénèrent de plus en plus. Les militants demandent l’arrêt des détentions de migrants en situation irrégulière, dénonçant ce qu’ils qualifient de criminalisation de l’immigration.
Kaz Daughtry, adjoint au maire pour la sécurité publique, a qualifié cet événement de faille sécuritaire majeure et a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les protocoles de sécurité de la ville. Il a affirmé que des mesures seraient prises pour éviter que de telles intrusions ne se reproduisent dans des lieux aussi sensibles.
Alors que les tensions politiques autour de l’immigration, du conflit israélo-palestinien et des droits civiques ne cessent de croître aux États-Unis, cet incident à la Trump Tower devient un symbole de la polarisation sociale actuelle. Il soulève de vives interrogations sur les limites de la protestation, la sécurité urbaine et les conflits entre liberté d’expression et respect de l’ordre public dans une démocratie confrontée à des fractures multiples.
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