Une des plus grandes opérations d’expulsion jamais menées aux États-Unis cible les criminels étrangers en situation illégale dans le Massachusetts
L’agence américaine Immigration and Customs Enforcement (ICE) a mené l'une de ses plus vastes opérations de répression de l'immigration clandestine à Boston et dans plusieurs villes du Massachusetts. Baptisée "Operation Patriot", cette campagne intensive a conduit à l'arrestation de 1 461 migrants en situation irrégulière, dont 790 avaient un casier judiciaire lourd aux États-Unis ou à l’étranger.
L’opération a ciblé des criminels étrangers accusés ou condamnés pour des crimes graves comme le viol d’enfants, les homicides, le trafic sexuel, la pédopornographie, l’enlèvement, l’intimidation de témoins, ou encore l’agression avec armes.
Parmi les personnes arrêtées :
Un Salvadorien de 55 ans, déjà expulsé en 2017 pour viol aggravé d’un mineur, retrouvé vivant près d’une aire de jeux pour enfants à Boston. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour homicide, vol et enlèvement aggravé au Salvador.
Un Guatémaltèque de 32 ans, délinquant sexuel enregistré, accusé de cinq chefs d’inculpation pour agression sexuelle, trafic d’être humain, et viol d’un enfant. Il a été arrêté à Roxbury.
Un Hondurien de 37 ans, accusé de viol, d’enlèvement d’un mineur et d’intimidation de témoin à Fall River. Il avait aussi plusieurs condamnations pour conduite en état d’ivresse dans le Massachusetts et dans l’Iowa.
Un Colombien de 22 ans, accusé de viol aggravé, enlèvement et agression sexuelle. Malgré la présence d’un mandat ICE, il avait été relâché dans la communauté par les autorités locales.
Un Brésilien de 29 ans, inculpé pour viol aggravé d’un enfant, détention de pornographie infantile et enlèvement à Edgartown.
Un Salvadorien de 48 ans, accusé de viol aggravé sur mineur de moins de 14 ans et exhibition sexuelle.
Un Équatorien, condamné pour tentative de meurtre en 2018, également libéré malgré un mandat ICE. Il a été arrêté à Brockton.
Un Guatémaltèque de 40 ans, arrêté à Lynn, accusé d’agression à l’arme blanche, de tentative d’étranglement et de menaces de mort.
Un Uruguayen de 69 ans, délinquant sexuel enregistré, condamné pour agression sexuelle sur une fillette de 7 ans.
Un autre Colombien, recherché dans son pays pour trafic de stupéfiants, doit purger une peine de 14 ans de prison.
Un Brésilien de 24 ans, visé par une notice rouge d’Interpol pour un meurtre au Brésil.
Malgré plusieurs avis de rétention (detainers) émis par l’ICE, certaines juridictions locales ont refusé de coopérer, permettant à certains de ces criminels de réintégrer la communauté avant leur arrestation par les agents fédéraux.
Tous les individus arrêtés lors de l’opération "Patriot" resteront en détention dans les centres de l’ICE, en attendant la fin de leurs procédures d’expulsion ou leur déportation immédiate.
Ce coup de filet s’inscrit dans la politique de tolérance zéro de l’administration Trump en matière d’immigration, et dans une stratégie plus large visant à identifier, localiser et expulser rapidement les migrants en situation irrégulière ayant un passé criminel, en particulier ceux représentant une menace pour la sécurité publique.
Avec cette démonstration de force, l’ICE et ses partenaires entendent envoyer un signal clair : le Massachusetts ne sera pas une terre d’impunité pour les criminels étrangers.
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