L’USCIS a lancé un avertissement clair aux détenteurs de carte verte et de visa : toute infraction grave à la loi américaine, en particulier liée à la violence ou au terrorisme, peut entraîner l’expulsion et la perte de statut légal.
Dans une déclaration percutante publiée mercredi sur le réseau X (anciennement Twitter), les services de la citoyenneté et de l’immigration des États-Unis (USCIS) ont rappelé que les cartes vertes et les visas ne sont pas des droits, mais des privilèges. Selon l’agence, tout étranger reconnu coupable d’un crime grave, notamment d’avoir soutenu, promu ou encouragé des actes violents ou terroristes, risque l’expulsion et la révocation immédiate de son statut migratoire.
“Les cartes vertes et les visas seront révoqués si un étranger enfreint la loi.” – USCIS
Cette prise de position officielle s’inscrit dans un contexte de durcissement des politiques migratoires sous la seconde administration du président Donald Trump. Son plan ambitieux de sécurité frontalière prévoit 150 milliards de dollars sur 4 ans pour renforcer les expulsions, étendre le mur frontalier sud et augmenter les capacités des centres de détention.
Selon les données du Department of Homeland Security, près de 12,8 millions d’étrangers résident actuellement aux États-Unis avec le statut de résident permanent légal. Ces individus peuvent obtenir leur carte verte par divers moyens : parrainage familial, contrat de travail, demande d’asile, statut de réfugié, ou via des programmes humanitaires.
Mais l’administration rappelle aujourd’hui que ce statut peut être retiré à tout moment, en cas de comportement jugé contraire à l’ordre public ou à la sécurité nationale.
Ce que l’administration nomme désormais la politique "Catch-and-Revoke" implique la révocation immédiate de la carte verte pour tout résident permanent légal impliqué dans des activités criminelles graves. L’USCIS précise que les comportements ciblés incluent : l’incitation à la violence, le soutien ou l’apologie du terrorisme, l’encouragement à des actes contraires aux valeurs fondamentales américaines.
Même si la carte verte permet de vivre et de travailler indéfiniment aux États-Unis, elle ne garantit pas l’immunité contre les lois pénales. En cas de condamnation, le détenteur peut faire l’objet d’une procédure d’expulsion, assortie d’une perte de statut.
Cette déclaration de l’USCIS reflète la volonté de l’administration Trump de faire du respect de la loi un pilier central de sa stratégie migratoire. Elle intervient alors que l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) dispose déjà de 10 milliards de dollars par an pour assurer les expulsions.
Avec l’objectif affiché de tripler les expulsions d’ici 2028, le gouvernement entend imposer une dissuasion forte, notamment aux détenteurs de carte verte et de visa temporaire.
Dans ce climat de durcissement, les avocats spécialisés en immigration recommandent aux immigrants de respecter rigoureusement les lois américaines et, en cas de doute ou de changement de situation, de consulter rapidement un professionnel.
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