La Corée du Sud traverse une tourmente inédite alors que la loi martiale, brièvement instaurée puis levée par le président Yoon Suk Yeol, plonge les marchés dans une spirale de panique.



La bourse de Séoul, à l’image d’une économie en plein doute, a connu une journée noire ce mercredi. L’indice Kospi a chuté de 2,3 % en cours de séance avant de clôturer en baisse de 1,4 %, tandis que des poids lourds comme Samsung Electronics (-0,93 %) et Hyundai Motors (-2,56 %) ont vu leur valorisation s’effriter. Dans ce contexte de volatilité extrême, le won sud-coréen a plongé de 2,5 % face au dollar avant un léger rebond, symbole de l’incertitude économique.

Cette situation critique découle d’un cocktail explosif : instabilité politique, tensions commerciales dans la région et pressions économiques grandissantes. En réponse, la Banque de Corée a convoqué une réunion d’urgence pour envisager des mesures visant à calmer les marchés. Toutefois, les rumeurs de destitution du président Yoon ajoutent une couche supplémentaire à cette crise multidimensionnelle.

Au-delà des frontières sud-coréennes, les marchés asiatiques ressentent également l’impact de ce chaos. Les indices à Hong Kong et Shanghai ont respectivement reculé de 0,06 % et 0,63 %, tandis que Tokyo a résisté, avec un Nikkei à l’équilibre (+0,07 %). Même le marché pétrolier a réagi, enregistrant de légères hausses du Brent (+0,31 %) et du WTI (+0,27 %), reflet des craintes d’un ralentissement économique régional.

Pour la Corée du Sud, ce bouleversement intervient à un moment critique, alors que le pays fait déjà face aux menaces de droits de douane supplémentaires de la part des États-Unis sous l’administration Trump. Ce mélange d’incertitudes politiques et économiques pourrait gravement fragiliser une économie parmi les plus dynamiques d’Asie.

Le chaos de Séoul laisse planer une question fondamentale : les marchés asiatiques sont-ils à l’aube d’un tournant majeur, ou s’agit-il d’une tempête passagère dans un climat économique déjà tendu ? Seul le temps le dira, mais les prochains jours seront décisifs pour mesurer l’impact réel de cette instabilité sur la région.