Pékin étend sa politique d’exemption de visa à de nouveaux pays du Moyen-Orient et d’Amérique latine, renforçant ses liens économiques et stratégiques à l’échelle mondiale.
À compter du 9 juin 2025, la Chine accorde officiellement une exemption de visa aux ressortissants de quatre pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) : l’Arabie saoudite, Bahreïn, le Koweït et Oman. Cette décision marque une nouvelle phase dans la stratégie d’ouverture internationale de Pékin, déjà amorcée avec l’Europe, l’Asie et l’Océanie. Les détenteurs de passeports ordinaires de ces États pourront séjourner jusqu’à 30 jours sans visa, que ce soit pour le tourisme, les affaires, les échanges ou des visites personnelles.
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a insisté sur la volonté de Pékin de simplifier les échanges humains et commerciaux : « Nous invitons davantage d’amis des pays du CCG à se rendre en Chine sur un coup de tête ».
Une stratégie diplomatique synchronisée : les Émirats arabes unis et le Qatar bénéficiaient déjà d’accords bilatéraux avec la Chine pour une exemption de visa de 30 jours. Cette nouvelle extension vise à harmoniser les conditions d’entrée pour tous les membres du CCG, renforçant ainsi les relations Chine-Golfe sur les plans diplomatique, économique et touristique.
Mais l’offensive diplomatique de Pékin ne s’arrête pas au Moyen-Orient. À partir du 1er juin 2025, ce sont cinq pays d’Amérique latine qui seront à leur tour exemptés de visa pour des séjours allant jusqu’à 30 jours : l’Argentine, le Brésil, le Chili, le Pérou et l’Uruguay. Cette mesure expérimentale fait suite au Forum Chine-CELAC, où le président Xi Jinping a réaffirmé son engagement à intensifier la coopération sud-sud, notamment dans les domaines de l’investissement, de l’agriculture, de l’énergie et de la culture.
Avec plus de 20 pays bénéficiaires de cette politique d’assouplissement migratoire, la Chine adopte désormais une approche proactive pour relancer son attractivité post-Covid. En Europe, les voyageurs de France, d’Allemagne, d’Espagne, d’Italie, des Pays-Bas, de Suisse et de plusieurs autres États bénéficient également de cette exemption de visa unilatérale de 30 jours. L’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, la Corée du Sud et la Malaisie figurent aussi sur la liste croissante.
Derrière cette offensive du visa gratuit se cache un objectif clair : fluidifier les mobilités, redynamiser le tourisme international, attirer les investissements étrangers directs et renforcer l’image de la Chine comme acteur central d’un monde multipolaire. Pékin veut séduire, et les frontières s’ouvrent.
Avec cette politique migratoire ouverte, la Chine entend bien façonner un nouvel ordre de circulation internationale — plus rapide, plus souple, plus stratégique.
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