Dans une décision majeure rendue le jeudi 10 avril 2025, la juge fédérale Indira Talwani du Massachusetts a suspendu temporairement l'ordre du Département de la Sécurité intérieure (DHS) de mettre fin au programme humanitaire CHNV. Cette décision protège plus de 500 000 bénéficiaires de Haïti, de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela, en attente d’une résolution juridique.
Boston, Massachusetts — Alors que l’avenir de milliers de familles immigrées semblait incertain, la juge Indira Talwani a prononcé un sursis temporaire sur la décision de l'administration Trump visant à révoquer le statut des bénéficiaires du programme humanitaire mis en place par Joe Biden en 2023, connu sous le nom de CHNV (Cuba, Haiti, Nicaragua, Venezuela).
Ce jugement, rendu au cours d’une audience tenue le jeudi 10 avril 2025, empêche le DHS (Department of Homeland Security) de procéder à la révocation des autorisations de séjour temporaire, appelées “paroles humanitaires”, jusqu'à nouvel ordre judiciaire.
"Ces personnes sont entrées légalement sur le territoire américain et n'ont enfreint aucune loi," a déclaré la juge Talwani. Elle a également insisté sur l'obligation légale du gouvernement fédéral de traiter chaque dossier d’immigration individuellement, et non de manière globale, comme tenté par le DHS.
L’avocat du gouvernement fédéral, selon le journaliste Emmanuel Paul de CTN Info, n’a pas su justifier légalement la décision du DHS, ce qui a renforcé la position des requérants — plusieurs familles et organisations de défense des droits des migrants.
Le blocage temporaire de la révocation concerne plus de 500 000 migrants déjà bénéficiaires du programme. Cela signifie que toute personne ayant reçu l’approbation de son “parole” pourra rester légalement aux États-Unis jusqu’à l’expiration de cette autorisation, même si la question est encore en cours de jugement.
Ce jugement représente une victoire cruciale pour les communautés issues de Haïti, Cuba, du Nicaragua et du Venezuela, qui avaient vu dans ce programme une porte d’espoir pour reconstruire leur vie, fuir l’instabilité ou la répression politique.
De nombreux bénéficiaires risquaient, en cas d’annulation de leur statut, la perte d’emploi, la séparation familiale ou même la détention, comme souligné dans les déclarations faites à la cour. La juge a reconnu ces menaces et a estimé que les dommages potentiels justifiaient une suspension immédiate de la décision du DHS.
Un signal fort en faveur du respect des droits humains et du droit d’asile, dans un contexte politique tendu à l’approche de la présidentielle américaine. Les défenseurs des droits des migrants saluent une décision « courageuse et constitutionnellement juste ».
Pour lire l’ordonnance officielle de la cour fédérale, suivez ce site: https://www.courtlistener.com
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