Le respect des lois sur l'immigration au cœur d’une opération fédérale menée par HSI et l’IRS
SOUTHINGTON, CONNECTICUT — Le lundi 9 juin 2025, une opération conjointe de contrôle aléatoire menée par le Département des enquêtes sur la sécurité intérieure (HSI) de Hartford et la division criminelle de l’Internal Revenue Service (IRS) a ciblé le lave-auto D-Hand situé à Southington, dans le Connecticut. Résultat : quatre travailleurs sans papiers originaires du Guatemala ont été arrêtés administrativement pour présence illégale aux États-Unis.
Selon les autorités, l’intervention s’inscrit dans le cadre d’une stratégie fédérale visant à renforcer le contrôle des lieux de travail et à garantir le respect de la législation sur l’emploi des étrangers. Les individus interpellés ont été placés sous la responsabilité de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement) et risquent la détention administrative, suivie d’une procédure de renvoi du territoire américain.
Michael J. Krol, agent spécial en charge de la division HSI pour la Nouvelle-Angleterre, a rappelé l’objectif de ces contrôles : « Les entreprises qui emploient des travailleurs non autorisés compromettent l’intégrité de notre système migratoire et obtiennent un avantage concurrentiel déloyal. »
L’opération à Southington illustre la volonté de l’administration Trump de durcir les inspections sur les lieux de travail soupçonnés d’embaucher des étrangers sans statut légal. L'ICE et le HSI ont indiqué qu’ils poursuivront ces initiatives à l’échelle régionale et nationale, en mettant l'accent sur la lutte contre le travail au noir, les violations des conditions d’admissibilité à l’emploi et les pratiques d'embauche illégales.
Dans le cas de D-Hand, aucune sanction financière n’a encore été annoncée à l’encontre de l’entreprise, mais une enquête est en cours. Le ministère de la Sécurité intérieure a précisé que d'autres mesures pourraient être envisagées si des preuves de recrutement volontaire de main-d'œuvre illégale venaient à être établies.
Avec l’augmentation des pressions politiques autour de la régulation de l’immigration et de la sécurité économique, les autorités américaines intensifient les actions de terrain. Ces mesures visent non seulement les travailleurs en situation irrégulière, mais aussi les employeurs, considérés comme des acteurs-clés dans le maintien d’un marché du travail transparent.
Dans un communiqué officiel, l’ICE a rappelé que « toute entreprise opérant aux États-Unis est tenue de vérifier le statut légal de ses employés », et que des sanctions sévères sont prévues pour les contrevenants.
L’affaire de Southington relance le débat sur la situation des travailleurs sans papiers dans les petites entreprises et les secteurs à faible revenu. Souvent employés dans l’ombre, ces migrants se retrouvent en première ligne face aux politiques migratoires renforcées, sans accès immédiat à une défense légale ni recours à un “relief” d’expulsion.
Alors que les contrôles s’intensifient dans plusieurs États, les associations de défense des droits des migrants appellent à une meilleure protection des droits fondamentaux de ces travailleurs, notamment en matière de conditions de travail, d’accès à un avocat et de régularisation potentielle dans certains cas humanitaires.
L’affaire du D-Hand Car Wash pourrait bien être le premier d’une longue série de contrôles ciblés, dans une conjoncture où immigration, emploi et légalité se croisent plus que jamais au cœur des politiques publiques américaines.
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