Face à la dégradation persistante de la sécurité en Haïti, l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince a lancé un appel pressant à ses ressortissants pour qu’ils quittent le territoire immédiatement, tout en soulignant les limites du transport aérien et les risques liés aux déplacements.



PORT-AU-PRINCE — Dans un contexte de violences exacerbées et d’insécurité généralisée, l’ambassade des États-Unis en Haïti a publié ce lundi 25 juin un message officiel sur son compte X (ex-Twitter), exhortant tous les citoyens américains présents sur le territoire haïtien à organiser leur départ sans délai.

« Les citoyens américains devraient quitter Haïti dès que possible », martèle le message relayé par le Département d’État, qui rappelle que si les vols commerciaux réguliers ont partiellement repris entre l’aéroport du Cap-Haïtien et certaines destinations domestiques — notamment Les Cayes et Port-au-Prince (terminal Guy Malary) — la situation reste extrêmement instable.

Les autorités américaines recommandent à leurs ressortissants de suivre de près l’actualité locale, de consulter les agences de voyages et les compagnies aériennes afin de planifier un départ sécurisé. Le gouvernement américain insiste sur le fait qu’il ne valide ni ne garantit aucun transporteur privé, bien que des vols en hélicoptère depuis des zones non commerciales aient été rapportés — une option risquée que les passagers doivent évaluer avec prudence.

Le message rappelle par ailleurs que le personnel de l’ambassade n’est pas autorisé à emprunter des vols commerciaux à destination ou en provenance de Port-au-Prince, en raison de restrictions imposées par la Federal Aviation Administration (FAA) et des dangers potentiels pour l’aviation civile.

Dans un dernier avertissement, la chancellerie précise que toute demande d’assistance d’urgence pour un retour vers les États-Unis doit être envoyée par e-mail à l’adresse officielle acspap@state.gov.

Cette nouvelle alerte s’inscrit dans une série de messages similaires diffusés ces derniers mois par le Département d’État américain, soulignant la gravité du climat sécuritaire en Haïti, dominé par la montée en puissance des gangs armés, la paralysie des institutions et l’incertitude politique. En l’absence d’une réponse rapide à la crise, Washington semble se préparer à une réduction drastique de sa présence civile sur le territoire haïtien.