Le ministère du Tourisme cubain annonce une exception à l’e-Visa obligatoire, facilitant la transition vers la dématérialisation des formalités d’entrée.



C’est une décision qui surprend autant qu’elle soulage : les cartes de tourisme physiques, initialement valables jusqu’au 30 juin 2025, pourront finalement être utilisées jusqu’au 31 décembre 2025 pour entrer à Cuba. Ce report, annoncé par le ministère du Tourisme de Cuba, intervient alors que le visa électronique (e-Visa) est officiellement devenu la norme depuis juillet 2024.

Pour les voyageurs disposant déjà d’une “Tarjeta del Turista”, cette annonce évite une annulation précipitée de leur projet ou une procédure de conversion complexe. Cette extension exceptionnelle vise à faciliter la migration numérique sans pénaliser ceux ayant anticipé leur séjour sur l’île caribéenne avec un document physique. C’est également une façon pour les autorités cubaines de garantir une transition fluide vers le système d’e-Visa, tout en évitant une surcharge administrative.

Depuis son lancement en 2024, l’e-Visa Cuba est disponible sur le site officiel evisacuba.cu. Il permet une entrée unique pour un séjour de 90 jours, prolongeable localement. Si la demande se fait majoritairement en ligne, le paiement doit encore être effectué auprès d’une représentation diplomatique cubaine, en raison des limitations bancaires internationales. Malgré cette contrainte, la digitalisation des formalités d’entrée représente une étape majeure vers la modernisation de l’accueil touristique à Cuba.

Mais que l’on voyage avec une carte physique ou un e-Visa, le formulaire D’Viajeros reste incontournable. Accessible sur dviajeros.mitrans.gob.cu, il doit être complété dans les sept jours précédant l’arrivée, un délai élargi depuis octobre 2024. Ce formulaire collecte les données sanitaires et migratoires des passagers, et génère un QR code exigé à l’entrée du territoire cubain.

En prolongeant la validité des cartes touristiques papier, Cuba envoie un signal d’ouverture et de flexibilité aux voyageurs, tout en affirmant sa volonté d’évoluer vers une gestion migratoire 100 % numérique. Un répit administratif utile pour les touristes, les agences de voyage et les consulats, qui auront plus de temps pour s’adapter à cette transition digitale sans précédent dans l’histoire migratoire de l’île.