Sous pression croissante de menaces étrangères, notamment en provenance d’Iran, le FBI prévoit de retirer plusieurs milliers d’agents des missions liées à l’immigration pour les redéployer vers la lutte contre la cybercriminalité et le terrorisme, marquant un tournant stratégique majeur dans la politique sécuritaire américaine.
Selon des informations révélées par ABC News, le Federal Bureau of Investigation (FBI) s'apprête à réaffecter potentiellement plusieurs milliers d’agents actuellement engagés dans des opérations de contrôle de l’immigration vers des missions jugées plus prioritaires, telles que la cybersécurité et la lutte contre le terrorisme international. Cette décision survient après les frappes américaines contre l’Iran le week-end dernier, qui ont ravivé les craintes de représailles sur le territoire national.
Des sources proches du dossier ont confié à ABC News que le FBI envisage de désengager un nombre significatif d'agents affectés à l’appui des politiques migratoires de l'administration Trump — notamment celles menées en coordination avec le Department of Homeland Security (DHS) — pour renforcer la surveillance des menaces extérieures, particulièrement en provenance d’acteurs étatiques comme l’Iran.
Un haut responsable du FBI a déclaré de manière officielle : « Le FBI ne commente pas les ajustements opérationnels spécifiques ou les décisions de personnel. Cependant, nous évaluons et réajustons constamment nos ressources afin de répondre aux menaces les plus urgentes pour la sécurité nationale et de garantir la protection du peuple américain. »
Depuis plusieurs mois, des voix s’élevaient au sein même de l’agence pour critiquer la mobilisation croissante d’agents spécialisés dans la cybersécurité et le contre-terrorisme vers des tâches liées à l’immigration, jugées moins urgentes. Cette stratégie, initiée sous la présidence Trump, visait à soutenir les efforts de l’administration dans la mise en œuvre d’une politique migratoire rigide, notamment via des descentes, arrestations et enquêtes coordonnées avec l’ICE (Immigration and Customs Enforcement).
Mais selon plusieurs analystes en sécurité nationale, la montée des cyberattaques, les menaces de groupes terroristes internationaux et les tensions diplomatiques actuelles exigent une redéfinition des priorités du FBI. La multiplication des cyber-intrusions visant les infrastructures critiques américaines, combinée aux signaux alarmants de réseaux terroristes actifs, justifie une mobilisation renforcée d’experts en cybersécurité et en renseignement opérationnel.
Alors que les États-Unis font face à une escalade des tensions géopolitiques et une intensification des cyberattaques ciblant les intérêts stratégiques, le FBI semble vouloir reprioriser ses effectifs pour répondre efficacement aux menaces les plus complexes du XXIe siècle.
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