Face à la flambée des colis venus de Chine, le gouvernement français envisage une nouvelle taxe pour protéger le commerce local et rétablir l’équité fiscale. Une réponse directe à la guerre commerciale mondiale enclenchée depuis l’ère Trump.



Le 29 avril 2025, le gouvernement français a dévoilé un plan stratégique visant à encadrer l’afflux massif de colis en provenance de Chine, qui inonde le marché hexagonal. En 2024, pas moins de 800 millions de colis ont été acheminés vers la France, un chiffre record qui inquiète les autorités douanières, les commerçants et les artisans locaux.

Dans ce contexte, Paris envisage de mettre en place une taxe ciblée sur ces importations de petits colis, souvent expédiés via des plateformes comme AliExpress, Temu ou Shein, et bénéficiant d’un régime douanier avantageux grâce à des exemptions de TVA ou de droits de douane pour les envois de faible valeur.

Cette mesure s’inscrit dans une dynamique mondiale déclenchée par la guerre commerciale initiée par Donald Trump, qui a placé les échanges avec la Chine au cœur des tensions économiques internationales. L’Europe, jusqu’à présent plus mesurée, semble à son tour resserrer les contrôles et protéger ses industries locales.

L’objectif de cette taxe, selon Bercy, est de « rétablir une concurrence loyale » entre les commerçants français, soumis à des charges et des normes strictes, et les vendeurs asiatiques, souvent invisibles pour les régulateurs fiscaux. La pression monte également au sein de l’Union européenne, où plusieurs pays réclament une politique commune pour freiner le dumping numérique chinois.

La mesure pourrait prendre effet dès l’automne 2025, après consultation avec les acteurs du commerce électronique et les partenaires européens. Si elle est appliquée, la France deviendrait l’un des premiers pays de l’UE à taxer systématiquement les colis e-commerce extra-européens, marquant un tournant dans la régulation du commerce transfrontalier à l’ère numérique.