L’ancien président de la République française, François Hollande, fait un retour remarqué en politique en remportant l’élection législative dans la première circonscription de Corrèze avec 43,10 % des voix.



Dans un rebondissement inattendu, François Hollande, sous la bannière du Nouveau Front Populaire, a été élu député de la première circonscription de Corrèze, obtenant 43,10 % des voix. Il devance Maïtey Pouget, candidate du Regroupement National, qui a récolté 31,43 % des suffrages, et un troisième candidat dans une triangulaire décisive.

François Hollande, qui a été président de la République française de 2012 à 2017, a considéré cette victoire comme un rempart contre l’ascension de l’extrême droite. “Cette élection est un moyen crucial pour empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir et pour aller au bout de cette démocratie parlementaire”, a-t-il déclaré.

Né le 12 août 1954 à Rouen, François Hollande est le fils d’un médecin ORL et d’une assistante sociale. Il déménage à Paris à l’âge de quatorze ans et poursuit des études brillantes à HEC, l’Institut d’Études Politiques de Paris, puis à l’ENA, promotion Voltaire. Diplômé en 1980, il commence sa carrière comme auditeur à la Cour des Comptes.

Hollande a une longue carrière politique derrière lui. Membre du Parti socialiste depuis 1979, il devient chargé de mission à l’Élysée après l’élection de François Mitterrand en 1981, puis occupe plusieurs postes de direction au sein du gouvernement. Élu député de Corrèze en 1988, il perd son siège en 1993 mais le regagne en 1997, le conservant jusqu’en 2012.

En 2012, Hollande est élu président de la République, battant Nicolas Sarkozy. Il choisit de ne pas se représenter en 2017 et quitte l’Élysée après l’élection d’Emmanuel Macron. Après plusieurs années de retrait, il annonce son retour sur la scène politique en juin 2024 en se portant candidat aux législatives anticipées. Son succès au premier tour avec 38 % des votes confirme son influence persistante en Corrèze.

Le retour de François Hollande est perçu comme une tentative de redynamiser les valeurs démocratiques en France, dans un contexte politique de plus en plus polarisé. Son élection marque un nouveau chapitre dans une carrière dédiée à la vie publique et à la défense des institutions démocratiques.