Le 3 septembre 2024, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a lancé un atelier crucial de quatre jours à Pétion-Ville, visant à valider trois outils de gouvernance essentiels pour le sous-secteur de la formation des enseignants. Cette initiative marque une étape clé dans l'amélioration de la qualité de l'éducation en Haïti.
L’éducation haïtienne est à un tournant décisif. Ce mardi 3 septembre 2024, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), par le biais de sa Direction de la formation et du perfectionnement (DFP), a inauguré un atelier de quatre jours à Pétion-Ville. Cet atelier, axé sur la relecture, la finalisation et la validation de trois outils de gouvernance, vise à renforcer le sous-secteur de la formation initiale et continue des enseignants ainsi que des personnels d’encadrement.
Les outils en question comprennent un protocole de stage pour les étudiants-maîtres, un référentiel d’homologation de modules de formation continue, et un manuel de procédures d’habilitation des institutions de formation continue. Ces instruments sont essentiels pour assurer une meilleure qualité de l'enseignement, un objectif primordial du Projet d’appui au Plan décennal d’éducation et de formation (PAPDEF), soutenu par la Banque mondiale (BM) et la Banque interaméricaine de développement (BID).
Le ministre de l’Éducation nationale, Augustin Antoine, a ouvert l'atelier en soulignant l’importance de la formation des enseignants comme vecteur de changement pour améliorer la qualité de l’éducation en Haïti. Il a rappelé que la bonne gouvernance du secteur éducatif est cruciale pour atteindre les objectifs fixés et que cet atelier représente une avancée significative dans ce sens.
« La qualité de l’éducation en Haïti dépend d'une gouvernance rigoureuse », a déclaré le ministre. « Nous devons nous assurer que les ressources sont utilisées de manière optimale et que les décisions prises sont transparentes et responsables. » Cette affirmation met en lumière la complexité de la problématique éducative en Haïti, où la qualité de l'enseignement est souvent compromise par des défis structurels et un manque de ressources adéquates.
Le ministre des Affaires sociales et du Travail, Georges Wilbert Franck, ancien Directeur de la formation et du perfectionnement, a également pris la parole, félicitant son successeur Claudin St-Jour pour avoir poursuivi cette initiative cruciale. Il a exprimé l’espoir que la mise en œuvre de ces outils apporte les changements nécessaires au système éducatif.
De son côté, le directeur général du MENFP, Yves Roblin, a souligné l'importance d'un cadre de gouvernance solide, fondé sur des bases légales robustes, des données fiables et un suivi rigoureux des projets éducatifs. « Une gouvernance efficace requiert des outils pratiques et une évaluation continue pour s’assurer que les objectifs sont atteints et que les apprenants en bénéficient réellement », a-t-il affirmé.
La validation de ces trois outils représente un pas en avant vers une éducation de qualité en Haïti. Toutefois, comme l'a souligné le coordonnateur général du Pôle enseignement et qualité du MENFP, le professeur Joseph Job Maurice, la réussite de cette initiative repose sur l'engagement collectif de tous les acteurs du secteur.
Alors que Haïti cherche à surmonter les nombreux défis auxquels est confronté son système éducatif, cet atelier et les outils qu'il vise à valider sont des éléments essentiels pour une réforme durable. Il ne s'agit pas simplement de créer des documents techniques, mais de mettre en place des structures vivantes et efficaces qui amélioreront l'enseignement pour les générations futures.
Avec cet atelier, le MENFP réaffirme son engagement à améliorer la gouvernance du secteur éducatif, un engagement qui, s'il est soutenu par tous les acteurs concernés, pourrait transformer le paysage éducatif haïtien.
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