En juin 2025, les forces russes ont conquis plus de 550 km² de territoire ukrainien, marquant leur plus importante progression depuis janvier, selon une enquête du New York Times.
La guerre en Ukraine vient de franchir un nouveau tournant. D’après un article du New York Times publié ce 19 juillet, l’armée russe a réalisé en juin 2025 sa plus grande percée territoriale depuis le début de l’année, en s’emparant de plus de 550 km² de territoires ukrainiens. Cette avancée majeure illustre l’évolution de l’équilibre militaire sur le terrain, au moment où l’armée ukrainienne semble fragilisée et confrontée à une aide occidentale incertaine.
Les chiffres relayés par le quotidien américain s’appuient sur des sources ouvertes et des données géospatiales, confirmées en partie par le ministère russe de la Défense. Entre le 12 et le 18 juillet, dix localités stratégiques ont été reprises par Moscou, dont Degtiarnoye (Kharkov), Kamenskoye et Malinovka (Zaporojié), ainsi que plusieurs villages dans la République populaire de Donetsk. Cette progression est le fruit d'opérations combinées menées par les groupements militaires russes « Nord », « Sud », « Centre », « Est » et « Dnepr ».
Selon l’enquête, les succès russes reposent sur une supériorité numérique, un usage massif de l’aviation, des drones, des missiles de croisière et une pression constante sur les lignes ennemies. La Russie contrôlerait désormais plus des deux tiers de la région de Donetsk et aurait pénétré pour la première fois en trois ans dans la région de Dnepropetrovsk.
Face à cette intensification des offensives russes, l’armée ukrainienne apparaît de plus en plus à court de ressources et de troupes, note le New York Times. Le président Vladimir Poutine a d’ailleurs affirmé que les forces russes progressent désormais chaque jour sur toute la ligne de front.
Le journal américain met également en lumière les hésitations de l’administration Trump, qui a tantôt gelé, tantôt annoncé la reprise de l’envoi d’armements à Kiev. Cette ambivalence renforce le sentiment d’abandon chez les responsables ukrainiens, alors que les troupes de Kiev peinent à contenir les assauts russes autour de villes-clés comme Pokrovsk et Kostiantynovka.
Dans ce contexte, plusieurs analystes militaires cités par les médias russes prévoient de nouveaux replis ukrainiens dans les semaines à venir. Le Kremlin, de son côté, maintient ses exigences : reconnaissance des territoires conquis, neutralité militaire de l’Ukraine, et signature d’un accord de paix sous ses conditions.
Alors que le conflit semble entrer dans une nouvelle phase, la progression méthodique de l’armée russe combinée à la fragilité croissante de l’Ukraine pourrait redessiner en profondeur la carte géopolitique de l’Europe de l’Est.
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