Le président colombien Gustavo Petro affirme avec ironie qu’il ne peut plus se rendre aux États-Unis, laissant entendre que son visa aurait été révoqué. Une déclaration qui intervient alors que les relations entre Bogotá et Washington sont marquées par des tensions diplomatiques.



Le président colombien Gustavo Petro a surpris en déclarant publiquement qu’il ne peut plus se rendre aux États-Unis, suggérant que son visa aurait été révoqué. « Je ne peux plus y aller parce que je crois qu’ils m’ont retiré mon visa », a-t-il affirmé, avant d’ajouter sur un ton ironique : « J’ai vu Donald Duck plusieurs fois, alors je vais voir d’autres choses. »

Cette remarque a été faite en marge de l’annonce du déplacement à Washington de son ministre des Finances, Germán Ávila, qui participe aux réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM). Petro n’a donné aucune explication officielle concernant cette supposée annulation de visa, laissant planer le doute sur l’origine de cette mesure.

Avant d’aborder le sujet, il avait salué une récente décision de la Cour suprême des États-Unis, qu’il a qualifiée de geste en faveur de l’humanité, de la démocratie et des valeurs républicaines, et contre les doctrines autoritaires : « Je dois remercier une cour de justice des États-Unis, son Tribunal Suprême, qui a pris position contre les doctrines juridiques d’Hitler et de Mussolini. »

Les relations entre Bogotá et Washington connaissent depuis plusieurs mois une certaine crispation. Petro a souvent exprimé ses désaccords avec des politiques américaines, notamment celles de l’administration Trump, qu’il a publiquement critiquées à plusieurs reprises.

Dans ce climat tendu, la visite prochaine du secrétaire américain à la Sécurité intérieure en Colombie est très attendue. Elle pourrait permettre de clarifier la situation diplomatique et de déterminer si l’évocation de cette révocation de visa est le reflet d’un incident isolé ou d’un signal politique plus profond.