L'ancien chef rebelle Guy Phillipe prend position entre la guerre et la désobéissance civile, surprenant en plaidant pour cette dernière. Dans un message préenregistré dimanche, il incite la population à cesser de payer des taxes, à fermer les bureaux publics (à l'exception de la Police Nationale Haïtienne et des hôpitaux), et à occuper les locaux de la Primature pour exiger le départ du Premier Ministre Ariel Henry.

La scène politique haïtienne est secouée par une déclaration inattendue de l'ancien chef rebelle Guy Phillipe. Connu pour son rôle dans l'insurrection de 2004, il adopte cette fois une approche différente en plaidant pour la désobéissance civile. Dans un message préenregistré diffusé ce dimanche, Phillipe appelle la population à cesser de payer des taxes et à fermer les bureaux publics, à l'exception de la Police Nationale Haïtienne (PNH) et des hôpitaux.

L'ex-rebelle va plus loin en incitant la population à envahir les locaux de la Primature, où réside actuellement le Premier Ministre Ariel Henry. L'objectif de cette occupation est clair : exiger le départ du Premier Ministre qu'il qualifie de "de facto". Ce changement de tactique de la part de Guy Phillipe a pris de court ceux qui s'attendaient à une action plus directe et violente similaire à celle de 2004.

La désobéissance civile, telle que préconisée par Phillipe, représente un défi significatif pour le gouvernement en place. La fermeture des bureaux publics pourrait paralyser les activités gouvernementales, tandis que l'occupation des locaux de la Primature ajoute une dimension directe et symbolique à la demande de changement. Les appels à la mobilisation populaire suscitent également des inquiétudes quant à d'éventuels affrontements avec les forces de l'ordre.

La situation demeure tendue, avec des implications potentiellement majeures pour la stabilité politique d'Haïti. Les prochains jours seront cruciaux pour évaluer la réponse du gouvernement et la manière dont la population réagira à cet appel à la désobéissance civile de Guy Phillipe.