Après une courte délibération du Conclave, le cardinal américain Robert Francis Prevost a été élu pape, succédant à François sous le nom de Léon XIV. Un signal fort pour l’avenir de l’Église dans un monde en mutation.



Le Vatican entre dans une nouvelle ère. Le 8 mai, la fumée blanche s’est élevée au-dessus de la chapelle Sixtine, marquant l’élection du 268e pape de l’Église catholique. Après seulement une journée et demie de délibérations et entre quatre et cinq tours de vote, les 133 cardinaux électeurs réunis à Rome ont désigné l’Américain Robert Francis Prevost comme le nouveau souverain pontife, sous le nom de Léon XIV.

C’est une première depuis les origines de l’Église : un Américain du Nord accède au trône de Saint Pierre. Né à Chicago en 1955, Robert Francis Prevost était jusqu’alors préfet du Dicastère pour les évêques, l’un des plus hauts postes au sein de la Curie romaine. Ce choix stratégique des cardinaux électeurs reflète l’influence croissante de l’Église en Amérique et le besoin d’une gouvernance renouvelée face aux crises contemporaines.

En choisissant le nom de Léon XIV, le nouveau pontife fait écho à Léon XIII, célèbre pour son engagement social et sa volonté de concilier foi catholique et modernité au tournant du XIXe siècle. Ce choix indique une volonté de réformes prudentes mais fermes, en lien avec les défis contemporains : sécularisation croissante, crises migratoires, écologie intégrale, justice sociale et transparence dans l’Église.

Contrairement à certains conclaves passés marqués par des divisions internes, cette élection fut rapide et consensuelle. Il a suffi de moins de deux jours et d’un maximum de cinq scrutins pour atteindre le quorum requis : 89 voix sur 133. Une preuve que le collège des cardinaux recherchait un profil de continuité et de clarté, dans la lignée des efforts du pape François pour réformer la Curie et recentrer l’Église sur sa mission pastorale.