Connu pour un massacre de civils en Irak, Erik Prince, ancien patron de Blackwater et proche de Trump, a signé un contrat confidentiel avec le gouvernement haïtien pour mener une guerre secrète contre les gangs. Entre drones, mercenaires et cargaisons d’armes, le pays franchit une ligne rouge
Port-au-Prince — Dans un tournant aussi dramatique que controversé, le gouvernement haïtien a conclu un accord avec Erik Prince, célèbre fondateur de la société militaire privée Blackwater, tristement connue pour ses dérives sanglantes en Irak. Objectif : reprendre le contrôle d’une capitale à feu et à sang, envahie par les gangs armés.
Selon des sources proches du dossier, Prince dirige depuis mars une force d’intervention secrète déployant des drones armés dans la lutte contre les chefs de gangs. L’opération, supervisée en coulisses par des experts américains et haïtiens, n’a pour l’instant pas revendiqué de cibles majeures éliminées.
En parallèle, Prince mobilise des vétérans haïtiano-américains et prévoit de faire débarquer jusqu’à 150 mercenaires sur le sol haïtien dès cet été. Une importante cargaison d’armes aurait déjà été expédiée dans ce pays en crise, où l’État semble désormais miser sur des méthodes extrêmes pour survivre.
Si Washington affirme ne pas financer cette opération, des hauts responsables américains confirment en être informés. La rémunération et les modalités exactes du contrat restent, quant à elles, dans l’ombre.
L’implication d’Erik Prince, personnage sulfureux et soutien affiché de Donald Trump, marque une nouvelle ère dans la réponse sécuritaire haïtienne : une militarisation à outrance, sans garanties, ni transparence. Une fuite en avant qui alarme autant qu’elle divise.
Source : New York Times
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