Face à une insécurité grandissante et à l’inaction des autorités, l’ancienne gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, exhorte les Haïtiens à s’unir contre les violences des gangs armés qui menacent l’avenir du pays.



Haïti sombre chaque jour un peu plus dans le chaos, victime d’une insécurité endémique orchestrée par des gangs qui imposent leur loi dans un climat d’impunité totale. Alors que la population vit sous la menace permanente de la violence, les autorités politiques semblent paralysées, voire complices, dans cette crise qui déchire le pays.

Michaëlle Jean, figure emblématique de la diaspora haïtienne et ancienne gouverneure générale du Canada, ne cache plus son indignation. Dans une prise de parole forte, elle dénonce un « projet criminel » visant à détruire la société haïtienne, orchestré par des bandes armées bénéficiant d’un silence complice des dirigeants.

La situation en Haïti s’aggrave à mesure que les gangs étendent leur contrôle sur la capitale et plusieurs régions du pays. Kidnappings, massacres, pillages : les exactions se multiplient, plongeant la population dans une détresse sans précédent.

Michaëlle Jean fustige l’inaction des dirigeants haïtiens, qu’elle accuse de s’enliser dans des querelles internes pendant que le pays s’effondre. « Comment peut-on tolérer que des criminels dictent la loi pendant que les responsables politiques restent spectateurs ? », s’interroge-t-elle avec amertume.

Face à cet état de fait, l’ancienne gouverneure générale appelle à une mobilisation citoyenne forte et organisée. Selon elle, il est impératif que la société civile haïtienne se dresse contre cette entreprise de destruction méthodique du pays. « Haïti ne doit pas se résigner à disparaître sous les assauts de la terreur. Il faut une réponse massive, coordonnée, une résistance à la hauteur du péril », exhorte-t-elle.

Si la responsabilité des autorités haïtiennes est engagée, la communauté internationale ne peut rester passive face à la descente aux enfers d’Haïti. Michaëlle Jean plaide pour une intervention rapide et décisive, combinant soutien humanitaire, assistance sécuritaire et engagement diplomatique, afin d’arracher le pays des griffes du chaos.

L’heure est grave. Haïti joue sa survie. Et pour Michaëlle Jean, la seule réponse acceptable est celle d’un peuple debout, refusant de céder à la fatalité et prêt à reprendre son destin en main.