Dans une lettre ouverte poignante, Madgie Nicolas, dirigeante du mouvement "Haitians for Trump", et l’avocate Mayra Joli appellent Donald Trump à prolonger le Statut de Protection Temporaire (TPS) pour les ressortissants haïtiens, invoquant l’insécurité, l’effondrement économique et l’instabilité généralisée en Haïti.
Face à l’aggravation de la crise humanitaire en Haïti, Madgie Nicolas, figure du mouvement Haitians for Trump, et l’avocate Mayra Joli ont adressé une lettre ouverte à l’ancien président américain Donald Trump, appelant à une prolongation immédiate du Statut de Protection Temporaire (TPS) pour les ressortissants haïtiens vivant aux États-Unis.
Dans cette lettre diffusée publiquement ce week-end, les deux femmes tirent la sonnette d’alarme : « La situation en Haïti est hors de contrôle. Violence généralisée, effondrement économique, infrastructures en ruine – le pays est tout simplement incapable de garantir la sécurité et la dignité de ses citoyens. »
Le TPS, mis en place pour protéger les étrangers dont les pays d’origine sont frappés par des catastrophes naturelles ou des conflits majeurs, offre un sursis essentiel à des milliers de Haïtiens résidant aux États-Unis. Sous l’administration Trump, ce statut avait déjà été prolongé à plusieurs reprises en raison des troubles persistants sur l’île.
« Grâce à votre leadership courageux, des milliers de Haïtiens ont pu travailler, soutenir leurs familles et contribuer positivement aux communautés américaines », rappellent-elles à l'ancien président. Elles soulignent également que révoquer ce statut aujourd’hui exposerait des milliers d’individus à des conditions de vie potentiellement mortelles dans un pays en pleine dérive.
La lettre intervient à un moment crucial, alors que l’administration américaine actuelle tarde à annoncer une nouvelle décision sur l’avenir du TPS pour Haïti. Le message se veut un appel pressant à la compassion et au leadership moral : « C’est un moment décisif qui appelle à une action ferme. Nous vous demandons d’agir avec l’urgence et l’humanité que cette crise impose. »
Alors que l’insécurité continue de ravager la capitale Port-au-Prince, que les gangs armés contrôlent une grande partie du territoire, et que les Haïtiens peinent à accéder à la nourriture, aux soins et à l’eau potable, la mobilisation des voix de la diaspora prend une dimension capitale dans la défense des droits des exilés.
Cette lettre ouverte témoigne d’un espoir : celui que la politique migratoire américaine ne tourne pas le dos aux réfugiés haïtiens qui ont trouvé en sol américain un refuge, un avenir et une dignité retrouvée.
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