En 2024, les dépenses militaires mondiales enregistrent une augmentation sans précédent de 9,4 %, marquant la dixième année consécutive de croissance. Une tendance alimentée par l'escalade des tensions géopolitiques en Europe, au Moyen-Orient et au-delà.
Les dépenses militaires mondiales atteignent des sommets historiques en 2024, selon un rapport publié par le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI). Cette hausse spectaculaire de 9,4 % par rapport à 2023 illustre l'aggravation des crises internationales et la montée des rivalités stratégiques. Pour la dixième année consécutive, les budgets militaires progressent, reflétant un climat mondial de plus en plus instable.
Plus de 100 pays ont renforcé leurs investissements en matière de défense, parfois au détriment d'autres secteurs essentiels tels que l'éducation, la santé ou l'aide internationale. Les États-Unis demeurent les premiers dépensiers militaires de la planète, avec un budget colossal de 997 milliards de dollars, suivis par la #Chine avec 314 milliards. L'#Europe enregistre une augmentation record de 17 %, portée notamment par l'Allemagne qui, avec une hausse de 28 %, s'impose désormais comme le pilier militaire du continent.
Le Moyen-Orient, zone de conflits persistants, affiche également des hausses notables, en particulier Israël dont le budget militaire a explosé de 65 % en un an. La situation en Ukraine, où les dépenses militaires représentent 34 % du produit intérieur brut (PIB), démontre quant à elle les sacrifices extrêmes imposés par la guerre.
Selon Xiao Liang, chercheur au SIPRI, "ces chiffres reflètent l’intensification des tensions géopolitiques" à l’échelle mondiale. La course aux armements qui s'accélère pourrait non seulement fragiliser les économies nationales, mais aussi réduire les capacités des États à financer des priorités sociales cruciales, exacerbant ainsi les inégalités mondiales.
Face à cette dynamique alarmante, de nombreuses voix s’élèvent pour appeler à repenser les priorités internationales. Mais en 2024, la logique sécuritaire semble encore primer sur la diplomatie et la solidarité mondiale.


































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