Les descentes sur les lieux de travail sont officiellement de retour. L’administration Trump a ordonné à l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) de reprendre ses opérations de contrôle dans des secteurs sensibles comme l’hôtellerie, la restauration et l’agriculture, après une brève suspension décidée durant le week-end.
Selon plusieurs responsables fédéraux, les agents de l’ICE sont sous une pression intense pour atteindre l’objectif fixé par la Maison-Blanche : procéder à 3 000 arrestations de migrants par jour. Cette relance intervient dans un climat déjà tendu, alors que des raids récents à Los Angeles ont provoqué une vague de protestations à l’échelle nationale.
« Le président a été incroyablement clair. Il n’y aura pas de zone de sécurité pour les industries qui hébergent des criminels violents ou qui cherchent délibérément à saper les efforts de l’ICE », a déclaré Tricia McLaughlin, secrétaire adjointe aux affaires publiques du Département de la Sécurité intérieure (DHS).
Dans un communiqué officiel, le DHS rappelle que l’application des lois sur le lieu de travail demeure un pilier de sa stratégie pour garantir la sécurité nationale, la stabilité économique et la protection du marché du travail américain. Ces opérations visent à éradiquer les réseaux d’emploi illégal qui, selon l’agence, sapent les conditions de travail des citoyens américains et exposent certaines infrastructures à des risques de sécurité.
Le président Trump avait pourtant exprimé des réserves, évoquant les répercussions négatives sur les secteurs agricoles et hôteliers. Dans un message posté jeudi dernier, il reconnaissait que l’approche agressive de l’immigration retirait de précieux travailleurs de longue date aux agriculteurs et aux entreprises du secteur de l’hospitalité : « Ce n’est pas bon. Nous devons protéger nos agriculteurs, mais expulser les criminels hors des États-Unis. Des changements arrivent ! »
Mais dès le mardi suivant, le président a adopté une position plus dure. Accusant une fois de plus l’administration Biden d’avoir laissé entrer des individus qu’il qualifie de dangereux, Trump a promis de cibler en priorité les grandes villes, souvent dirigées par des élus démocrates : « Le plus gros problème se trouve dans les centres-villes. Ce qu’ils ont laissé entrer dans ce pays… On ne l’oubliera jamais. »
Alors que les critiques fusent, cette nouvelle directive marque un retour en force des opérations d’expulsion ciblées, menaçant directement des milliers de travailleurs immigrés, souvent sans papiers mais intégrés depuis de longues années dans l’économie locale.
Source : The Hill
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