Un récent sondage Gallup révèle que seuls 38 % des Américains appuient le plan de déportation de masse du président Trump, alors que la majorité semble désormais en faveur d’une approche plus nuancée de l’immigration.
Alors que le président Donald Trump continue de défendre sa politique d’expulsion des migrants sans papiers, un sondage national conduit par l’institut Gallup entre le 2 et le 26 juin 2025 met en lumière une baisse notable du soutien populaire à ses mesures radicales.
Selon cette enquête menée auprès de plus de 1 400 Américains, 38 % seulement se disent favorables à la stratégie du président visant à procéder à des déportations massives, contre une majorité de 55 % qui soutenaient un durcissement de la politique migratoire lors d’un sondage similaire réalisé en 2024.
Le recul de ce soutien n’est pas anodin. En l’espace d’un an, le nombre de personnes réclamant une réduction de l’immigration est passé de 55 % à 30 %. Cette évolution pourrait s’expliquer par une prise de conscience des impacts humains, économiques et sociaux des expulsions de masse, mais aussi par la complexité de la réalité migratoire sur le terrain, notamment dans les secteurs économiques fortement dépendants de la main-d’œuvre immigrée, comme l’agriculture, la restauration ou les soins de santé.
Malgré la baisse générale du soutien, près de 4 Américains sur 10 demeurent favorables au projet de Trump, ce qui témoigne d’une polarisation persistante sur la question migratoire. Les électeurs républicains restent majoritairement en faveur de la ligne dure, tandis que les électeurs démocrates et les indépendants tendent à privilégier une réforme plus humaine et pragmatique.
Selon les analystes politiques cités par MSNBC et The New York Times, cette tendance pourrait peser lourd dans la dynamique des élections de mi-mandat de 2026. L’opinion des électeurs modérés, notamment dans les États-clés, pourrait se montrer décisive.
Le président Trump, fort du soutien de sa base, a récemment réaffirmé son engagement envers son "Big Beautiful Bill", une loi qui injecte des milliards de dollars dans les dispositifs d’expulsion, tout en durcissant les conditions d’obtention de visas et d’aides fédérales pour les non-citoyens.
Cependant, la montée des critiques au sein même du personnel fédéral, les protestations sociales et les alertes économiques lancées par des think tanks comme l’American Enterprise Institute risquent de renforcer la méfiance d’une partie de la population face à ces mesures.
Les résultats du sondage Gallup laissent entrevoir une possible recomposition du débat migratoire aux États-Unis, où l’efficacité, la justice sociale et les impératifs économiques pourraient bientôt l’emporter sur la rhétorique sécuritaire.
Alors que le pays se prépare à de nouvelles échéances électorales, la question migratoire reste l’un des enjeux majeurs de la politique américaine, à la croisée des valeurs, des réalités économiques et des aspirations citoyennes.
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