Lors de son passage très attendu sur TF1, Emmanuel Macron n’a ni rassuré ni surpris. Critiqué pour l’absence de propositions concrètes, le président a semé le doute sur ses intentions futures, laissant planer l’ombre d’un retour en 2032. L’opposition dénonce un « pétard mouillé ».



L’entretien d’Emmanuel Macron, diffusé le 13 mai sur TF1, n’a pas eu l’effet escompté. Voulue comme une reprise de contrôle médiatique, l’intervention s’est heurtée à une pluie de critiques, aussi bien à gauche qu’à droite. Le président, jugé évasif et peu inspiré, a été accusé de « fuir les urgences » et de « recycler les formules creuses ».

Mais c’est surtout une phrase, glissée à demi-mot, qui fait bruisser les couloirs politiques : Emmanuel Macron n’exclut pas un retour en 2032, une fois la contrainte constitutionnelle levée. Un aveu à peine déguisé qui alimente l’idée d’un chef d’État obsédé par le pouvoir et déjà tourné vers l’avenir.

À l’Assemblée comme dans l’opinion, nombreux sont ceux qui y voient une preuve supplémentaire de déconnexion avec les réalités du moment. Pendant que les crises s’accumulent, le président, lui, semble déjà écrire le prochain chapitre de son histoire politique.