JD Vance enflamme le débat : « Trump a sauvé plus de vies noires que n’importe quel leader américain »
Par LE TERRITORIAL    01 Juillet 2025   
Dans un message publié sur la plateforme X, JD Vance, vice-président et fidèle allié de Donald Trump, a lancé une déclaration qui fait déjà couler beaucoup d’encre : « Le président Trump a fait plus pour sauver des vies noires que n’importe quel autre leader dans notre pays. » En taguant le chroniqueur du New York Times Jamelle Bouie, Vance n’a pas seulement voulu provoquer : il a revendiqué une place centrale à Trump dans l’histoire de la lutte pour la vie des Noirs, tant aux États-Unis qu’à l’international.
Cette sortie a été faite en réaction à un précédent message posté sur Bluesky, dans lequel Vance saluait le rôle de Trump dans la médiation d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Un accord qualifié de « véritablement historique », qui pourrait, s’il est maintenu, épargner des dizaines de milliers de vies et permettre à des millions de personnes déplacées de rentrer chez elles.
Mais c’est la comparaison audacieuse entre Trump et les grands leaders de l’histoire afro-américaine qui a enflammé les réseaux. De nombreux utilisateurs ont vivement critiqué l'exagération perçue dans les propos de Vance. L’un d’eux a écrit : « Maintenant, c’est juste un mensonge flagrant, bouffon. Célébrer une victoire ponctuelle, d’accord, mais faire passer Trump pour un sauveur, ça ne passera pas ici. »
D’autres ont rappelé les conséquences humanitaires des politiques de Trump. La réduction des fonds de l’USAID, les restrictions sur l'immigration et les coupes budgétaires dans les programmes sociaux américains ont eu, selon eux, des effets dévastateurs sur les populations noires aux États-Unis et dans les pays en développement. « Si on soustrait tous les enfants morts après la coupure de l’aide humanitaire américaine, alors non, pas vraiment un sauveur », a ironisé un internaute.
Pour ses partisans, Vance veut simplement repositionner Trump comme un acteur majeur de la paix internationale et de la prospérité afro-mondiale, à contre-courant des accusations de racisme et de négligence souvent associées à son administration. Mais pour ses détracteurs, cette déclaration s’inscrit dans une stratégie politique visant à réécrire l’histoire au service de la campagne présidentielle en cours.
Ce n’est pas la première fois que Vance cherche à perturber le débat public. Cette semaine, il a également adressé un message sarcastique à Zohran Mamdani, vainqueur de la primaire démocrate pour la mairie de New York, en le proclamant « nouveau chef du Parti démocrate ».
Au-delà de la polémique, la sortie de JD Vance révèle une tentative assumée de réappropriation du discours progressiste par les conservateurs sur les thèmes de justice raciale et de paix mondiale — un mouvement risqué, mais potentiellement efficace dans une Amérique plus polarisée que jamais.
Dans un paysage électoral où les narratifs s'affrontent autant que les programmes, la bataille pour redéfinir l’héritage de Trump auprès des électeurs noirs pourrait devenir l’une des cartes maîtresses des Républicains à l’approche de 2026.
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