À compter du 1er août 2025, les services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis (USCIS) mettent en place de nouvelles règles pour renforcer le filtrage et les entretiens des demandeurs d’asile et réfugiés sollicitant une carte verte, afin de protéger la sécurité nationale et prévenir les fraudes.



L’administration américaine intensifie ses efforts pour garantir que les candidats à la résidence permanente respectent des normes strictes de sécurité et de vérification. Dans une annonce officielle publiée ce vendredi 1er août, l’USCIS a confirmé une mise à jour majeure de son manuel de politique interne visant à clarifier les critères d’entretien obligatoires pour les réfugiés et les bénéficiaires de l’asile, ainsi que pour les membres de leur famille directe déposant le formulaire I-485.

Ce changement immédiat rétablit un seuil uniforme de contrôle et d’évaluation pour tous les demandeurs, conformément à l’Ordre Exécutif 14161 intitulé « Protéger les États-Unis contre les terroristes étrangers et les autres menaces à la sécurité nationale et à la sécurité publique ». L’objectif affiché est d’améliorer l’intégrité du système, détecter les cas de fraude, d’usurpation d’identité, de menaces terroristes ou de risques pour la sécurité publique.

« Nous devons à chaque Américain le droit de se sentir en sécurité. Nous nous engageons à faire en sorte que toutes les personnes souhaitant s’installer ou déjà présentes sur notre territoire fassent preuve d’intégrité et de respect de nos lois », a déclaré Matthew Tragesser, porte-parole de l’USCIS. « Nous rétablissons les politiques de filtrage les plus strictes et les plus sûres pour les procédures d’asile et de réfugiés. »

Désormais, plusieurs situations déclencheront automatiquement un entretien obligatoire dans le cadre du traitement du formulaire I-485 :
- Incapacité de vérifier l’identité de l’étranger à partir des dossiers USCIS, des bases de données fédérales ou des antécédents ;
- Présence de plusieurs identités, changement d’identité injustifié ou absence de documentation officielle ;
- Soupçons de fraude dans l’obtention du statut de réfugié ou d’asile ;
- Alertes lors des vérifications d’empreintes digitales auprès du FBI, notamment des réponses non classifiables répétées ;
- Dossiers incomplets ou insuffisants nécessitant un entretien pour évaluer l’admissibilité du demandeur ;
- Antécédents liés à des pays considérés comme sponsors du terrorisme ;
- Tout doute articulable sur des menaces à la sécurité nationale ou sur des motifs d’inadmissibilité liés au terrorisme.

En renforçant ces procédures, l’USCIS souhaite éviter que des individus potentiellement dangereux ne profitent des mécanismes de protection humanitaire pour s’installer aux États-Unis. Ce revirement marque un retour à une politique de contrôle renforcé, héritée des premières années de l’administration Trump, à l’opposé des directives assouplies en vigueur sous le premier mandat de Joe Biden.

Cette réforme, saluée par les partisans de politiques migratoires plus strictes, pourrait toutefois rallumer le débat sur l’équilibre entre sécurité nationale et droits des réfugiés dans le climat politique tendu de la nouvelle administration.