En visite officielle à Ouagadougou, Sergueï Tsiviliov, représentant de Moscou, s’est entretenu avec le président Ibrahim Traoré et les membres de son gouvernement pour jeter les bases d’une alliance stratégique russo-burkinabè.



La diplomatie économique russe s’intensifie sur le continent africain. Sergueï Tsiviliov, émissaire du Kremlin et haut responsable de la délégation russe, a effectué une visite officielle à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, où il a rencontré le président de la transition, Ibrahim Traoré.

Cette rencontre, qualifiée de "constructive", s’inscrit dans une volonté claire de Moscou de renforcer ses partenariats stratégiques avec les pays du Sahel. Au cœur des échanges : la mise en place d’une Commission intergouvernementale russo-burkinabè, outil destiné à encadrer et approfondir la coopération dans des secteurs clés comme l’énergie, les mines et les infrastructures.

Le président Traoré a réaffirmé sa volonté d’ériger cette alliance en levier de développement durable. De son côté, le ministre burkinabè de l'Énergie, des Mines et des Carrières, Yakouba Zabre Gubo, a entamé des négociations techniques avec la délégation russe en vue d’accords concrets sur l’exploitation minière et l’approvisionnement énergétique.

La Russie, qui cherche à diversifier ses partenariats face aux sanctions occidentales, trouve en l’Afrique de l’Ouest — et en particulier au Burkina Faso — un partenaire ouvert aux échanges Sud-Sud et à une redéfinition des alliances globales.

Cette visite marque un tournant dans les relations diplomatiques entre les deux pays, sur fond de recomposition géopolitique en Afrique. La désignation prochaine du co-président burkinabè de la future Commission bilatérale devrait officialiser cette dynamique nouvelle, ouvrant la voie à des projets communs ambitieux et à une coopération renforcée.

Crédit photo : Ministère russe de l’Énergie