À 81 ans, Larry Ellison, fondateur d’Oracle, devient officiellement l’homme le plus riche du monde, devant Elon Musk, grâce à une envolée record de sa fortune liée au cloud et à l’intelligence artificielle.

Mercredi, la fortune d’Ellison a bondi de 101 milliards de dollars en une seule séance, atteignant 393 milliards, selon le classement Bloomberg. Elon Musk, désormais deuxième avec 385 milliards, observe ainsi sa suprématie contestée pour la première fois depuis plusieurs années. Il s’agit de la plus forte augmentation journalière jamais enregistrée par Bloomberg, et d’un signal fort pour le marché technologique.

Oracle profite pleinement de la demande explosive pour l’intelligence artificielle et les infrastructures cloud souveraines. L’action du groupe a grimpé de plus de 40 % à Wall Street, traduisant l’appétit des investisseurs pour les solutions numériques à haute valeur ajoutée. Les contrats cloud pour entreprises et gouvernements, combinés à des projets IA nécessitant des centres de données massifs, ont propulsé la valorisation d’Ellison à des sommets inédits.

À un âge où beaucoup se retirent, Larry Ellison symbolise la génération de pionniers tech toujours en première ligne. Sa victoire met en lumière une recomposition de la hiérarchie des géants technologiques : l’ère des voitures électriques et des ambitions spatiales d’Elon Musk cède le pas à celle du cloud, des données et de l’intelligence artificielle.

Cette évolution indique une tendance stratégique : parier sur les infrastructures IA et cloud peut générer des gains colossaux. Les géants technologiques traditionnels et émergents réévaluent désormais leurs modèles pour capter cette manne. Oracle démontre qu’un positionnement sur des services critiques pour l’économie numérique peut surpasser les investissements plus spéculatifs dans la mobilité ou le spatial.

L’ascension de Larry Ellison réécrit non seulement le classement des fortunes mondiales, mais aussi les paradigmes de l’innovation et de l’investissement. Le cloud et l’IA deviennent les nouvelles terres de conquête pour le capitalisme technologique du XXIᵉ siècle, tandis que Wall Street redéfinit ses leaders historiques.