Lors du Forum diplomatique d’Antalya, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a vivement critiqué l’inaction des Nations Unies dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Il dénonce également les sanctions imposées par l’Occident à l’Alliance des États du Sahel (AES), poussant le Mali à renforcer ses partenariats avec la Russie, la Chine et la Turquie.
Dans un contexte sécuritaire critique au Sahel, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a lancé une accusation ferme contre l’Organisation des Nations Unies, l’accusant de passivité face à l’expansion du terrorisme au Mali et dans la région. S’exprimant au Forum diplomatique d’Antalya, en Turquie, Diop a dénoncé le manque d'efficacité de la communauté internationale, affirmant que « l'inaction de l'ONU contribue à aggraver l’instabilité ».
Le chef de la diplomatie malienne a également pointé du doigt les embargos et sanctions imposés par certains pays occidentaux aux membres de l’Alliance des États du Sahel (#AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Ces restrictions, selon lui, freinent les efforts des États sahéliens dans leur lutte contre le terrorisme et compromettent leur souveraineté.
Face à cette situation, Diop a justifié le choix stratégique de l’AES de se tourner vers d’autres partenaires comme la Turquie, la Russie et la Chine. Ces pays, selon le ministre, ont permis aux États sahéliens d’acquérir les équipements militaires et logistiques nécessaires à leur défense, renforçant leur capacité d'action contre les groupes armés terroristes.
Cette déclaration traduit une rupture de plus en plus marquée entre certains pays africains et les institutions occidentales, au profit de nouveaux équilibres géopolitiques. Le Mali, comme ses alliés de l’AES, cherche à redéfinir ses alliances internationales, en s'appuyant sur des puissances émergentes perçues comme plus respectueuses de leur souveraineté nationale.
Alors que le terrorisme continue de faire des ravages dans la région, la position malienne alerte sur l’urgence d’une réponse internationale plus cohérente, efficace et dépolitisée. Pour le Mali, l’heure n’est plus aux discours, mais à une action concrète contre les menaces qui pèsent sur la stabilité du Sahel.
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