Dans une décision, le Département de la Sécurité intérieure (DHS) vient d’annoncer officiellement la fin de la libération conditionnelle (parole) pour les bénéficiaires du programme CHNV — un dispositif humanitaire mis en place pour les ressortissants de Cuba, Haïti, Nicaragua et Venezuela.
Selon une notification de révocation datée du 12 juin 2025, transmise par l’USCIS (Services de la citoyenneté et de l’immigration des États-Unis), tous les bénéficiaires de cette libération conditionnelle qui n’ont pas obtenu un autre statut légal doivent quitter immédiatement le territoire américain. Faute de quoi, ils s’exposent à une expulsion accélérée, des poursuites administratives, voire une détention sans préavis.
L’administration Trump, à travers le décret présidentiel Executive Order Protecting the American People Against Invasion, justifie cette décision par la nécessité de restaurer l’intégrité du système migratoire et de mettre fin aux abus perçus dans les programmes de protection humanitaire.
La révocation du statut CHNV entraîne l’annulation automatique de tout Employment Authorization Document (EAD) délivré sous ce programme. L’USCIS précise que les cartes de travail ne sont plus valides et doivent être retournées sans délai à l’adresse du centre de révocation des cartes à Lee’s Summit, Missouri.
Pour encourager les départs volontaires, le DHS propose un incentive de 1 000 dollars et un billet d’avion gratuit pour les personnes qui déclarent leur départ via l’application CBP Home.
Cette mesure pourrait toucher plus de 520 000 personnes, dont une majorité de ressortissants haïtiens, ayant fui des contextes de crise humanitaire, de violence politique ou d’effondrement économique. De nombreuses organisations de défense des droits humains alertent sur les risques de retour forcé vers des zones instables, en violation des principes fondamentaux du droit international.
La note de l’USCIS stipule que cette décision est prise sans préjudice pour d’éventuelles demandes futures d’autorisation de travail, mais que les concernés doivent quitter le territoire s’ils n’ont pas d’autre statut en règle. Passé ce délai, l’ICE pourrait procéder à des arrestations ciblées, détentions prolongées et expulsions collectives.
Alors que l’administration Trump a récemment obtenu le feu vert de la Cour suprême pour révoquer le programme CHNV, cette décision confirme un changement radical dans la politique d’accueil des États-Unis. Elle marque la fin de la libération conditionnelle humanitaire de masse et inaugure une période d’expulsions massives.
Les prochains jours seront cruciaux pour les familles concernées, les associations juridiques et les élus locaux qui appellent à des mesures de protection transitoires, face à ce qu’ils qualifient de crise humanitaire et juridique imminente.
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