SEMAINE 07- 11 AVRIL 2025 .- Sous le choc d'une guerre commerciale, la finance mondiale encaisse une série de secousses boursières d'une rare intensité. Entre effondrement des introductions en Bourse, exode des capitaux, et nouvelles ambitions chinoises, les investisseurs naviguent à vue. Pourtant, les superviseurs européens martèlent leur confiance dans la solidité du système bancaire.
Cette semaine aura été celle de tous les dangers pour les marchés boursiers mondiaux. Alors que Donald Trump renforce encore ses droits de douane sur les importationsgrandes places européennes et américaines ., une onde de choc s'est propagée des Bourses asiatiques aux grandes places européennes et américaines. La guerre commerciale version 2025 prend une tournure inédite, plongeant les indices dans le rouge et les analystes dans l'incertitude.
la semaine sur uneWall Street a ouvert la semaine sur une chute brutale : les investisseurs, échaudés par les perspectives de stagflation aux États - Unis etaux États-Unis et par l'escalade protectionniste, ont abandonné les actions, privilégiant l'or et les actifs refuges. Le S&P 500 , en perte de près de 2 %, confirme un climat de défiance générale. À Tokyo , Shanghai et Séoul , les titres des géants de l'électronique et de l'automobile ont été littéralement bradés.
La panique a également touché le secteur du private equity , où seuls 607 fonds ont levé des capitaux en 2024 – un niveau historiquement bas depuis douze ans. Les gestionnaires de fonds redoutent un effet domino : désengagement des institutionnels, gel des opérations de fusions-acquisitions, et arrêt net des IPO . À Wall Street , les introductions en Bourse sont devenues des mirages, avec à peine 10 milliards de dollars levés depuis janvier – très loin des standards habituels.
La Banque de France , dans une tentative de calmer les marchés, s'est voulue rassurante : « Les banques européennes dans leur ensemble ne manquent ni de fonds propres ni de liquidité », a affirmé François Villeroy de Galhau , son gouverneur. Malgré la tourmente, les superviseurs européens tentent de préserver la confiance dans le système bancaire, pourtant chahuté par la nervosité des investisseurs et les mouvements de capitaux.
Pendant ce temps, en Chine , le dynamisme de Hangzhou intrigue et fascine. Berceau du géant Alibaba , la ville s'impose comme un rival crédible de la Silicon Valley grâce à DeepSeek , l'« OpenAI chinois ». Un contre-pied stratégique à la politique isolationniste de Trump, et un rappel que la technologie asiatique continue de croître, même en pleine guerre commerciale.
Et comme un symbole de cette transition d'équilibres mondiaux, les cours du cuivre et des métaux industriels flambent à New York, alimentés par l'incertitude sur les chaînes d'approvisionnement mondiales. Les traders parlent déjà d'un baril de pétrole à 120 $ et d'une fois d'or à 3.300 $ d'ici la fin de l'année , preuve que les valeurs refuges ont pris la main sur l'appétit au risque.
La semaine aura donc confirmé un basculement. Le protectionnisme à outrance , la tolérance extrême , la montée en puissance technologique asiatique et la résilience relative du système bancaire européen : voici les quatre piliers d'un nouveau cycle économique qui, s'il n'est pas maîtrisé, pourrait laisser les marchés dans un état de turbulence chronique.
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