Le 2 avril 2025, une vague de protestations éclate dans plusieurs villes d'Haïti, alors que la population se soulève contre le refus manifeste des membres du CTP et des responsables de la police de combattre les gangs qui plongent le pays dans le chaos.



Ce mardi 2 avril 2025, une mobilisation générale s’est formée dans les rues de plusieurs régions d'Haïti, mettant en lumière l’indignation croissante face à l’incapacité des autorités à endiguer la violence des gangs armés qui règnent en maîtres sur de vastes portions du territoire. Des centaines de citoyens, soutenus par des organisations de la société civile, ont exprimé leur désespoir et leur colère contre les membres du Comité Technique de la Police (CTP) et les responsables de la force publique, accusés de fuir leur responsabilité dans cette crise sécuritaire.

Les manifestations, organisées de manière spontanée et pacifique, ont vu des habitants des quartiers les plus touchés par la violence des gangs exiger des mesures concrètes et urgentes pour rétablir l’ordre. Ils dénoncent l’inaction des autorités qui, selon eux, continuent à fermer les yeux sur les exactions des bandes criminelles qui sèment la terreur depuis des mois, voire des années.

Des témoignages recueillis lors des manifestations évoquent des scènes de violence quotidiennes, où les habitants sont contraints de vivre dans la peur constante d'attaques armées, d’enlèvements et de meurtres. La population estime que la police, paralysée par des luttes internes et une gestion inefficace, n’accomplit pas son devoir de protection. Des rumeurs circulent également, faisant état de complicités au sein même des forces de l'ordre avec les gangs, ce qui alimente davantage le sentiment de trahison parmi les citoyens.

Les manifestants réclament la mise en place d’une véritable stratégie de lutte contre l'insécurité, incluant le réarmement et la réorganisation de la police nationale, une coopération accrue avec les forces internationales et une justice rapide pour les responsables de la violence. Ils appellent également à une réforme des institutions étatiques pour redonner espoir à une population épuisée par des années de crises sécuritaires, politiques et économiques.

La situation en Haïti atteint un point de non-retour, et la population semble désormais prête à se battre pour sa sécurité et son avenir. La mobilisation de ce mardi 2 avril est un signal fort d’un peuple en quête de dignité, exigeant que ses dirigeants fassent face à leurs responsabilités.