Sous la pression des manifestations et affaibli par un vote de censure, le chef du gouvernement mongol Luvsannamsrain Oyun-Erdene a présenté sa démission ce 3 juin. La crise politique s’intensifie à Oulan-Bator sur fond de scandales de corruption et de malaise économique.



C’est la fin d’un mandat tumultueux pour Luvsannamsrain Oyun-Erdene. Le Premier ministre de Mongolie a été contraint de démissionner ce lundi, après avoir perdu le soutien du Parlement et face à une rue en colère.

Depuis plusieurs semaines, des milliers de manifestants, en majorité des jeunes, occupent les rues d’Oulan-Bator pour dénoncer la corruption endémique et la dégradation du pouvoir d’achat. Le Parti du peuple mongol, au pouvoir, a vu sa majorité s’éroder, fragilisant davantage le gouvernement.

Oyun-Erdene, qui affirme avoir servi « dans des périodes difficiles », laisse un pays en quête de stabilité. Un successeur devrait être désigné dans un délai de 30 jours, alors que le peuple mongol attend des réformes profondes et un nouveau souffle politique.