Suite à la mort tragique de la ressortissante haïtienne Marie Ange Blaise dans un centre de détention en Floride, l'organisation haïtiano-américaine Haitian Bridge Alliance (HBA), basée en Californie, réclame une enquête indépendante, la fin des conditions inhumaines dans les centres ICE et des comptes aux autorités américaines.
La mort de Marie Ange Blaise, une femme haïtienne de 44 ans, détenue par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) au Broward Transitional Center à Pompano Beach, en Floride, soulève une vague d’indignation au sein de la diaspora haïtienne et des défenseurs des droits des immigrants.
C’est la directrice exécutive de l'organisation Haitian Bridge Alliance - HBA, Guerline Jozef, qui a lancé l’alerte à travers un communiqué relayé par la Caribbean Media Corporation (CMC). Elle affirme être « dévastée et indignée par la mort tragique » de Mme Blaise, survenue le 25 avril 2025, après plus de 10 semaines de détention, à la suite de son arrestation dans les Îles Vierges américaines.
Selon Mme Jozef, Marie Ange Blaise aurait été soumise à des conditions de détention inhumaines, notamment le refus de soins médicaux appropriés, un traitement dégradant, et l’absence d’accès aux produits essentiels. Elle souligne que d’autres détenus ont également rapporté avoir été menottés et enchaînés pendant plusieurs heures dans des bus sans accès aux toilettes, ainsi que confinés dans des cellules surpeuplées entre le centre de traitement de Krome North à Miami et le Broward Center.
| « Ce drame n’est pas un cas isolé. Il s’inscrit dans un schéma systémique d’abus et de négligence dans la détention des immigrants par l’ICE. La mort de Marie Ange Blaise témoigne d’un mépris profond pour la vie et la dignité humaine », a déclaré Jozef.
Elle affirme qu’il s’agit du septième décès sous la garde de l’ICE depuis le début de l’année 2025, et appelle à des actions concrètes du Congrès américain, notamment de la délégation de Floride et des instances de contrôle fédérales.
L’HBA demande formellement au Département de la Justice des États-Unis d’ouvrir une enquête totalement indépendante pour déterminer les circonstances exactes du décès de Mme Blaise. Elle exige également que le groupe GEO, responsable de la gestion du centre, ainsi que tous les sous-traitants et parties impliquées, soient tenus responsables.
| « Marie Ange Blaise devrait être vivante aujourd’hui. Sa mort ne doit pas être vaine. Les États-Unis doivent cesser les pratiques de détention inhumaines et restaurer le respect des droits humains pour tous, indépendamment de leur statut migratoire », conclut Guerline Jozef.
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