Elon Musk aurait tenté de rallier Mark Zuckerberg pour racheter OpenAI dans une méga-opération estimée à près de 100 milliards de dollars. Une manœuvre spectaculaire qui révèle l’ampleur de la bataille pour le contrôle de l’intelligence artificielle et ses enjeux stratégiques planétaires.
La Silicon Valley retient son souffle. Selon des documents judiciaires récemment dévoilés, Elon Musk aurait approché Mark Zuckerberg début 2025 afin de l’intégrer à un consortium d’investisseurs prêt à mettre sur la table 97,4 milliards de dollars pour acquérir OpenAI. Une proposition colossale, immédiatement rejetée par l’équipe de Sam Altman.
Cet épisode est le dernier rebondissement d’une saga qui remonte à 2015, lorsque Musk cofonde OpenAI avant de quitter le conseil d’administration quelques années plus tard. Depuis, l’entreprise a profondément changé de visage, passant d’une organisation à but non lucratif à un acteur stratégique allié de Microsoft, qui détient aujourd’hui une participation majeure dans ses activités commerciales.
Face à ce virage, Musk n’a cessé de dénoncer ce qu’il appelle une “trahison de la mission initiale”, allant jusqu’à lancer des actions en justice pour harcèlement et manipulation des marchés. De son côté, Sam Altman a riposté, accusant le patron de Tesla et de SpaceX de tentative de déstabilisation et d’abus de position dominante dans le secteur de l’IA.
Pour Mark Zuckerberg, le dossier était explosif : Meta, déjà en compétition frontale avec OpenAI sur le terrain des LLM (large language models) et du recrutement des meilleurs chercheurs, a préféré décliner, observant la tempête à distance tout en consolidant ses propres avancées en IA open source.
Derrière ce bras de fer, une bataille idéologique se dessine. Musk se présente en “contre-pouvoir” face à ce qu’il considère comme un monopole dangereux de l’IA entre les mains de Microsoft et d’OpenAI. Altman, lui, défend une vision plus pragmatique : monétiser les avancées de l’IA tout en préservant une gouvernance éthique et responsable.
Le procès prévu pour le printemps 2026 s’annonce historique. Il pourrait redessiner les règles de l’innovation en intelligence artificielle, redéfinir les rapports de force entre géants de la tech et peser lourdement sur la valorisation boursière des principaux acteurs du secteur, d’OpenAI à Meta, en passant par Google et Amazon.
Au-delà du clash des égos, c’est bien l’avenir de l’intelligence artificielle mondiale qui se joue : qui contrôlera les plateformes, les données et les infrastructures qui façonneront l’économie numérique de demain ? Une chose est sûre : la guerre de l’IA ne fait que commencer, et elle s’écrit désormais à coups de milliards, de procès et d’alliances stratégiques.
Laisser un commentaire