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Paris, Berlin et Londres unis contre l’Iran : une nouvelle vague de sanctions suite au transfert de missiles vers la Russie

Par GUERCY RICHARD    10 Septembre 2024   

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Les gouvernements français, allemand et britannique ont annoncé de nouvelles sanctions économiques contre l'Iran, accusé de fournir des missiles balistiques à la Russie. Cette décision, liée au conflit en Ukraine, marque une escalade diplomatique et économique entre l'Occident et Téhéran.



La scène géopolitique internationale a connu un nouveau tournant ce 6 septembre, avec l’annonce de sanctions conjointes prises par Paris, Berlin et Londres contre l’Iran. Les trois grandes puissances européennes ont décidé de renforcer leurs mesures contre le régime iranien suite à la confirmation du transfert de missiles balistiques iraniens vers la Russie. Ces missiles auraient été utilisés dans le cadre de l'invasion de l'Ukraine par Moscou, ce qui place directement l'Iran au cœur des hostilités, aux côtés de la Russie.

Depuis le début du conflit russo-ukrainien en février 2022, les pays occidentaux ont multiplié les sanctions contre la Russie, notamment pour affaiblir ses capacités militaires et économiques. Avec ces nouvelles révélations sur le rôle de l’Iran, accusé d’avoir transféré des missiles balistiques à la Russie, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont pris la décision de réagir fermement. Ces missiles balistiques, utilisés par Moscou dans son offensive contre l’Ukraine, auraient renforcé l'efficacité des attaques russes, aggravant ainsi la situation humanitaire et militaire sur le terrain.

Les sanctions visent avant tout à punir les acteurs impliqués dans la production et le transfert de ces missiles balistiques. Parmi les mesures prises, on note des restrictions financières et commerciales visant à paralyser les entreprises iraniennes impliquées dans ce programme ainsi que des gel des avoirs et interdictions de voyage pour certains responsables iraniens.

Sanctions sur les accords de services aériens : une riposte ciblée contre Iran Air
En plus des mesures économiques, Paris, Berlin et Londres ont également annoncé la suspension des accords bilatéraux de services aériens avec l'Iran, ce qui pourrait avoir un impact direct sur les opérations de Iran Air, la principale compagnie aérienne iranienne. Cette décision stratégique vise à limiter davantage les échanges entre l'Iran et l'Europe, en renforçant l'isolement économique de Téhéran.

L’interruption des liaisons aériennes est une mesure forte. Elle affecte non seulement les flux économiques mais aussi les voyages personnels et commerciaux, augmentant ainsi la pression sur l’économie iranienne, déjà affaiblie par les précédentes vagues de sanctions imposées par les États-Unis et l'Union européenne.

Une escalade dans la guerre en Ukraine

Le transfert d’armes iraniennes vers la Russie n’est pas seulement un acte de soutien à Moscou ; il est perçu par l’Occident comme une escalade dans le conflit. En effet, l’Iran, en fournissant à la Russie des missiles sophistiqués, devient un acteur indirect mais central dans cette guerre. Cette nouvelle donne change également la manière dont l’Europe envisage ses relations diplomatiques avec Téhéran.

Les sanctions européennes sont donc aussi une réponse diplomatique forte, visant à dissuader tout autre État tiers de s’impliquer militairement aux côtés de la Russie.

L’Iran se défend : une riposte diplomatique

De son côté, l’Iran a fermement démenti ces accusations. Lors d'une conférence de presse à Téhéran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a rejeté toute implication de son pays dans l’exportation d’armes à destination de la Russie. « Nous rejetons catégoriquement les affirmations selon lesquelles l'Iran aurait joué un rôle dans l'exportation d'armes vers l'une des parties en conflit », a-t-il déclaré.

Toutefois, ce démenti n’a pas suffi à apaiser les tensions. L’implication de l’Iran dans les hostilités semble, pour l’Europe, être prouvée par des rapports d’intelligence fiables. Ce bras de fer diplomatique entre l’Iran et l’Europe pourrait donc continuer à s'intensifier dans les mois à venir, et des sanctions plus sévères pourraient être envisagées si d’autres preuves venaient à émerger.

Un impact géopolitique majeur pour l’Iran et l'Europe

Ces nouvelles sanctions risquent d’avoir un impact considérable sur l’économie iranienne. Déjà asphyxiée par des décennies de restrictions internationales, notamment dans le cadre du programme nucléaire, l’Iran pourrait se retrouver encore plus isolé sur la scène internationale. En outre, cette crise exacerbe les tensions entre Téhéran et les puissances occidentales, rendant encore plus incertaine toute tentative de relance de l’accord nucléaire de 2015.

Pour l’Europe, cette action conjointe représente un effort significatif pour renforcer son unité diplomatique face aux menaces extérieures. Face à un conflit de grande envergure comme celui de l’Ukraine, Paris, Berlin et Londres démontrent leur capacité à prendre des mesures fermes, tout en alignant leurs politiques économiques et militaires

En conclusion,

La décision de sanctionner l'Iran pour son rôle présumé dans l'approvisionnement en missiles balistiques de la Russie marque une étape importante dans l'escalade des tensions entre l'Europe et Téhéran. Si l’Iran continue à être perçu comme un soutien militaire à Moscou, il est probable que ces sanctions ne seront que les premières d'une longue série.

Dans un contexte de guerre prolongée en Ukraine, cette décision vise également à envoyer un message fort à d'autres pays qui pourraient envisager d'aider la Russie militairement. L’Europe, unie dans ses actions, entend jouer un rôle clé dans la préservation de la stabilité mondiale et dans le soutien à l'Ukraine face à l’agression russe.

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GUERCY RICHARD

Web-Journaliste, Data Analyste, Spécialiste en Gestion de PROJET, entrepreneur social & Coach en développement d'entreprises

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