Lors de pourparlers à Riyad, la Russie et les États-Unis ont convenu de renforcer leurs relations diplomatiques, mais de nombreux obstacles demeurent avant un véritable rapprochement.

La récente rencontre entre responsables russes et américains à Riyad a été qualifiée de « première étape » par Washington, mais jugée insuffisante pour instaurer une paix durable entre les deux puissances. « Un appel téléphonique suivi d’une réunion ne suffisent pas à garantir une stabilité de long terme », a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d’État américain, à l’issue des discussions.

Iouri Ouchakov, conseiller du président russe, a confirmé que Moscou et Washington avaient convenu d’avancer vers une relation bilatérale plus stable, affirmant que cela était « dans l’intérêt des deux nations ». Il a toutefois précisé qu’il était encore prématuré de parler d’un rapprochement significatif.

Alors que des tensions persistent sur plusieurs fronts, notamment en Ukraine et sur les questions de sécurité globale, la possibilité d’une rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump reste incertaine. « Il est peu probable que cette rencontre ait lieu la semaine prochaine », a indiqué Ouchakov, soulignant que fixer une date nécessiterait des négociations plus approfondies.

Les délégations russe et américaine ont néanmoins convenu d’une « conversation très sérieuse » sur l’ensemble des dossiers en suspens, notamment la guerre en Ukraine. À cet effet, des équipes de négociateurs des deux camps devraient être désignées prochainement pour initier des discussions spécifiques sur ce sujet.

Si ces pourparlers marquent un début de dialogue, ils restent fragiles. La méfiance persistante entre Moscou et Washington, alimentée par des différends géopolitiques majeurs et des intérêts divergents, continue de freiner un retour à des relations diplomatiques normales. L’avenir des échanges bilatéraux dépendra de la capacité des deux nations à dépasser leurs antagonismes historiques et à œuvrer pour une coopération pragmatique sur les enjeux globaux.