La France s'apprête à poser un geste historique en septembre 2025 : reconnaître officiellement l'État de Palestine. Cette annonce du président Emmanuel Macron, faite depuis l’Assemblée générale des Nations unies, marque un tournant majeur dans la diplomatie française et dans la recherche d’une paix durable au Proche-Orient.



Le chef de l’État français a clairement affiché sa volonté de relancer la solution à deux États, longtemps portée par la communauté internationale mais entravée par les réalités géopolitiques régionales. « Il faut bâtir l’État de Palestine, assurer sa viabilité, et permettre qu’en acceptant sa démilitarisation et en reconnaissant pleinement Israël, il participe à la sécurité de tous au Proche-Orient », a déclaré Emmanuel Macron dans un discours solennel qui ne laisse place à aucune ambiguïté.

Cette décision s'inscrira dans le cadre d'une conférence internationale France–Arabie Saoudite, prévue également en septembre, et qui doit rassembler les principaux acteurs du dossier israélo-palestinien. Le report de cette rencontre en juin dernier avait laissé planer un doute sur l'engagement de Paris. Celui-ci est désormais levé.

Avec cette reconnaissance, la France rejoint les 142 pays ayant déjà reconnu l’État de Palestine, renforçant ainsi la légitimité diplomatique de cette entité au sein de la communauté internationale. Ce choix engage Paris dans une démarche de médiation plus active, avec l’objectif de repositionner la France comme acteur clé au cœur des grands équilibres géopolitiques du Proche-Orient.

Mais cette décision divise. Du côté palestinien, l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) salue « un geste fort en faveur du droit à l’autodétermination ». À l’inverse, Israël condamne fermement une initiative qu’il qualifie de « dangereuse » et « favorable au Hamas et à l’Iran ». La Maison-Blanche, principal allié d’Israël, a pour sa part minimisé la portée de l’annonce. Le président américain a même déclaré : « Ce qu’il dit importe peu. C’est quelqu’un de très bien, je l’apprécie, mais cette déclaration n’a pas beaucoup de poids. Cela ne changera rien. »

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a enfoncé le clou, parlant d’une décision « imprudente », qui « fait reculer la paix » et constitue un « camouflet pour les victimes du 7 octobre ».

Dans ce contexte tendu, la reconnaissance par la France pourrait bien raviver les tensions diplomatiques, mais aussi réveiller l’espoir d’une paix négociée. Ce nouveau positionnement de Paris soulève une question majeure : la diplomatie française peut-elle encore peser face à l’intransigeance des positions et l’enlisement du conflit ?

En tout état de cause, le mois de septembre s’annonce décisif sur la scène internationale. La France est attendue au tournant.