Le président russe Vladimir Poutine a récemment signé une loi interdisant toute publicité sur les sites d’organisations qualifiées d’« extrémistes » ou d’« indésirables », notamment les réseaux sociaux occidentaux comme Facebook et Instagram. Cette mesure, qui entrera en vigueur en septembre 2025, marque une nouvelle étape dans le durcissement du contrôle numérique en Russie et soulève des préoccupations majeures en matière de liberté d’expression et de circulation de l’information.
La nouvelle loi russe vise directement les géants du numérique occidentaux tels que Meta Platforms, maison-mère de Facebook et d’Instagram, déjà classée comme organisation extrémiste par Moscou. Toute entreprise ou individu faisant la promotion de produits ou services sur ces plateformes sera désormais passible de lourdes amendes. Cette interdiction de publicité représente non seulement un coup dur pour les annonceurs en Russie, mais elle accentue également l’isolement numérique du pays sur la scène internationale.
Avec cette réglementation, les autorités russes renforcent leur emprise sur l’espace numérique national, en restreignant l'accès à des plateformes largement utilisées pour partager de l'information indépendante ou critiquer le pouvoir en place. En plus de viser la publicité, la législation envoie un signal fort aux médias, aux ONG et aux entreprises tech qui pourraient envisager d’utiliser ces canaux jugés contraires aux intérêts de l’État russe.
Alors que la date d’entrée en vigueur approche, plusieurs experts en droit du numérique s’inquiètent des répercussions de cette loi sur la liberté de la presse, le commerce électronique et les droits des utilisateurs russes à accéder à une information diversifiée. Cette évolution législative pourrait également encourager le développement de plateformes nationales sous contrôle gouvernemental, réduisant davantage la portée des voix indépendantes dans l’espace public russe.
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