Hier après-midi, Donald Trump accueille Vladimir Poutine sur la base militaire d’Elmendorf en Alaska pour un sommet exceptionnel, le premier déplacement du président russe aux États-Unis depuis 2015. Officiellement centré sur la guerre en Ukraine, ce face-à-face pourrait redéfinir l’équilibre géopolitique mondial et l’avenir des marchés financiers, entre espoirs de paix et risques d’escalade.
L’image est déjà historique : un président américain, Donald Trump, rencontrant à huis clos Vladimir Poutine sur un territoire militaire stratégique. L’Alaska, point de contact symbolique entre la Russie et les États-Unis, devient pour quelques heures le centre névralgique de la diplomatie mondiale.
Donald Trump a tenu à clarifier sa position avant le sommet : « Je ne suis pas ici pour négocier pour l’Ukraine », a-t-il affirmé, tout en soulignant vouloir convaincre son homologue russe d’ouvrir la voie à des pourparlers. Le président américain se dit prêt à évoquer des garanties de sécurité américaines pour Moscou, mais en dehors d’une adhésion à l’OTAN, considérée comme une ligne rouge par le Kremlin.
Le ton est néanmoins ferme : Washington a averti que la Russie s’exposerait à des conséquences très graves si elle persistait à refuser un compromis mettant fin au conflit. Donald Trump estime toutefois que « Poutine et Zelensky sont prêts à la paix », un message qui nourrit l’espoir d’une désescalade mais reste accueilli avec prudence par les observateurs.
Dans les coulisses, les contacts diplomatiques s’activent. Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont échangé à distance, convenant d’une rencontre « à un moment utile » après l’Alaska. Une réunion tripartite Trump – Poutine – Zelensky a même été évoquée, preuve que l’hypothèse d’un canal direct n’est pas totalement exclue.
Côté russe, la délégation conduite par Sergueï Lavrov et Andrei Belousov affiche une posture « claire et sans ambiguïté » : pas de concessions majeures sans reconnaissance de ses positions actuelles sur le terrain.
Les enjeux économiques sont tout aussi importants que les enjeux militaires. Un cessez-le-feu, même temporaire, pourrait relancer la confiance des investisseurs, détendre les marchés de l’énergie et apaiser la flambée des prix du blé et des métaux stratégiques. À l’inverse, un échec des pourparlers renforcerait l’incertitude, avec pour corollaire une montée des cours du pétrole, de l’or et du gaz, confirmant leur rôle de valeurs refuges en temps de crise.
Le sommet pourrait a duré 6 à 7 heures, avec une conférence de presse commune si les discussions ne s’enlisent pas. Quoi qu’il en soit, l’Alaska devient le théâtre d’une partie diplomatique aux répercussions mondiales.
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