Alors que Volodymyr Zelensky comptait sur un sommet européen à Kiev pour afficher l’unité de l’Occident face à Moscou, la majorité des dirigeants européens ont décliné l’invitation. Une absence lourde de symboles, révélatrice des limites de la solidarité affichée envers l’Ukraine.
Le sommet européen prévu à Kiev le 9 mai 2025, jour symbolique des commémorations de la Seconde Guerre mondiale, devait servir de contre-programme à la parade militaire organisée à Moscou par Vladimir Poutine. Mais selon des révélations du média Politico, l’initiative portée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky est en passe d’échouer : la majorité des dirigeants de l’Union européenne ne feront pas le déplacement dans la capitale ukrainienne.
Officiellement, ces absences seraient justifiées par des engagements antérieurs ou des contraintes d’agenda, mais en coulisse, plusieurs diplomates évoquent un malaise croissant face à l’enlisement du conflit, aux demandes répétées de soutien militaire, et aux débats internes sur l’adhésion future de l’Ukraine à l’UE.
Cette défection collective représente un revers politique pour Kiev, qui cherche à maintenir le soutien diplomatique à un haut niveau alors que les aides américaines tardent et que la Russie gagne du terrain dans l'Est du pays. Pour Volodymyr Zelensky, le sommet du 9 mai devait aussi envoyer un message fort aux Ukrainiens, toujours mobilisés après plus de deux ans de guerre.
Cette décision des Européens risque d’alimenter le sentiment d’abandon dans l’opinion publique ukrainienne, tout en offrant à Moscou une victoire symbolique sur le front diplomatique. En l’absence d’un sommet à Kiev, la question de l’unité stratégique de l’Occident face à la Russie demeure plus que jamais posée.
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