La Banque centrale européenne (BCE) poursuit sa politique d’assouplissement monétaire en abaissant son taux directeur à 2,75 %, marquant ainsi la cinquième baisse consécutive depuis juin 2024. Cette décision, attendue par les marchés financiers, illustre un changement de cap stratégique alors que la zone euro peine à retrouver un rythme de croissance soutenu.



L’Europe entre dans une nouvelle phase monétaire. Après plusieurs années marquées par une lutte acharnée contre l’inflation, la BCE adopte désormais une posture plus accommodante pour éviter un ralentissement économique prolongé. Christine Lagarde, présidente de l’institution, assure que l’objectif d’une inflation stabilisée à 2 % reste atteignable d’ici la fin de l’année, ouvrant ainsi la voie à d’éventuelles nouvelles baisses de taux.

Cette baisse à 2,75 % s’inscrit dans une dynamique plus large : un abaissement supplémentaire à 2,5 % est déjà anticipé pour mars 2025, avec la possibilité d’autres réductions avant la fin de l’année. Mais cette trajectoire dépendra fortement de l’évolution des indicateurs économiques, notamment de la consommation des ménages, du marché du travail et des tensions géopolitiques qui pourraient affecter la stabilité des prix.

Les marchés financiers, eux, réagissent positivement à ce cycle de baisse des taux. Les actions européennes bénéficient de cette politique plus souple, tandis que l’euro s’affaiblit face au dollar, rendant les exportations de la zone euro plus compétitives. Cependant, cette stratégie comporte des risques : un assouplissement trop rapide pourrait raviver les pressions inflationnistes et fragiliser la crédibilité de la BCE.

Dans un contexte où les banques centrales mondiale ajustent leurs politiques, la BCE devra trouver le juste équilibre entre soutien à la croissance et contrôle de l’inflation. Ce virage monétaire sera décisif pour les investisseurs, les entreprises et les ménages européens, qui scrutent chaque annonce avec attention.