L’or atteint un nouveau sommet historique, porté par les tensions géopolitiques, les craintes de guerre commerciale et les anticipations de baisses de taux aux États-Unis. Cet envol reflète la fébrilité des investisseurs face à un climat économique de plus en plus incertain.
Les marchés financiers traversent une période de turbulences majeures, et l’or en est le grand bénéficiaire. L’once a franchi mercredi le seuil inédit de 2 870 dollars, alors que les investisseurs se ruent vers ce métal précieux, perçu comme une valeur refuge.
En cause, la montée des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. Donald Trump a imposé cette semaine un droit de douane de 10 % sur toutes les importations chinoises, déclenchant immédiatement des représailles de Pékin sur les produits énergétiques américains. La situation s’aggrave alors que le président américain multiplie les déclarations controversées, suggérant même une prise de contrôle de la bande de Gaza par les États-Unis pour superviser sa reconstruction.
Dans ce contexte chaotique, la Réserve fédérale est sous pression. Les marchés anticipent désormais deux baisses des taux d’intérêt en 2025, un changement radical par rapport aux prévisions du mois dernier, qui ne prévoyaient aucun ajustement. Cette perspective affaiblit le dollar et renforce l’attrait de l’or, actif qui ne génère pas de rendement mais qui devient plus attractif lorsque les taux baissent.
Parallèlement, la demande mondiale d’or a atteint un record en 2024, avec 4 974,5 tonnes métriques échangées, selon le World Gold Council. Cette hausse de 1 % reflète un intérêt croissant des investisseurs et des banques centrales, qui diversifient leurs réserves face à l’instabilité du système financier.
L’or brille plus que jamais dans cette période d’incertitude. Son ascension pourrait se poursuivre si la guerre commerciale s’intensifie, si les baisses de taux se confirment et si les tensions géopolitiques restent à leur paroxysme. Reste à savoir si ce rallye sera durable ou s’il s’agit d’une simple exubérance passagère des marchés.
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