L’administration Trump prépare une offensive de grande envergure contre les juridictions sanctuaires, promettant une présence massive d’agents de l’immigration sur le terrain, y compris dans les quartiers résidentiels et les lieux de travail.



Tom Homan, ancien directeur intérimaire d’ICE et actuel « tsar des frontières » de Donald Trump, a déclaré mardi sur Fox News que les juridictions sanctuaires — ces villes et États qui refusent de coopérer avec les autorités fédérales de l’immigration — allaient bientôt être confrontées à une intensification sans précédent des opérations de terrain de l’agence. « Si nous ne pouvons pas arrêter un criminel en prison, ce qui est plus sûr pour tout le monde, alors nous allons inonder les zones », a affirmé Homan, ajoutant que « les villes sanctuaires vont obtenir exactement ce qu’elles ne veulent pas : plus d’agents dans les quartiers, plus d’agents sur les chantiers ».

Réagissant aux déclarations du gouverneur démocrate de l’Illinois, J.B. Pritzker, qui a accusé ICE de cibler des immigrants « respectueux des lois » présents aux États-Unis depuis de nombreuses années, Homan a rétorqué sans détour : « La plupart d’entre eux ne respectent pas la loi. Ils sont entrés illégalement, ce qui est un crime. Beaucoup ne paient pas d’impôts et sont payés au noir. »

Homan a également souligné que le refus des prisons locales d’honorer les demandes de détention (« detainers ») émanant d’ICE oblige l’agence à multiplier les arrestations dites « collatérales » — y compris de personnes sans antécédents criminels — dans les rues, sur les lieux de travail, voire à domicile. « Vous nous poussez à faire davantage d’arrestations non ciblées », a-t-il insisté.

Malgré une récente pause interne concernant certaines opérations agricoles et dans les abattoirs, confirmée par un mémo du Department of Homeland Security, Homan a assuré que les interventions sur les lieux de travail « ne vont nulle part ». Selon lui, ces opérations sont essentielles pour combattre le travail forcé, la traite sexuelle, la fraude fiscale et les financements des cartels. « L’application des lois sur les lieux de travail est un pilier de notre stratégie, et nous allons poursuivre sans relâche », a-t-il martelé.

Face aux critiques et campagnes de dénonciation en ligne qui visent les agents d’ICE, Homan a balayé toute inquiétude sur la motivation des troupes : « Le moral est au beau fixe. C’est un monde étrange où ceux qui appliquent la loi sont les méchants, et ceux qui la violent sont les héros. Quand ils doublent la mise, nous la triplons. »

Il a également salué l’engagement de plus de « mille équipes » à travers le pays, opérant quotidiennement sous l’administration Trump, qualifiant l’ancien président de « meilleur président de ma vie pour la sécurité des frontières ».

Enfin, Tom Homan a lancé un appel au Congrès pour qu’il vote de nouveaux fonds en faveur de la sécurité frontalière. « Plus de moyens, c’est plus d’arrestations de menaces à la sécurité publique et nationale », a-t-il souligné. Il exhorte le Sénat à adopter une loi qui « donnera à ICE et aux gardes-frontières les outils nécessaires pour accomplir leur mission ».