L’ancien directeur d’ICE et actuel « tsar de la frontière » Tom Homan a annoncé sur Newsmax qu’il allait tripler les efforts de répression contre les migrants sans papiers dans les villes sanctuaires, ciblant en particulier Los Angeles, en raison de l’obstruction locale aux opérations fédérales.



Invité mardi de l’émission Greg Kelly Reports, Tom Homan a vivement réagi aux critiques de la mairesse de Los Angeles, Karen Bass, qui avait protesté la veille devant les caméras contre une opération d’arrestation menée par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) à MacArthur Park, un quartier souvent associé à une forte présence de migrants en situation irrégulière.

« Elle peut bien avoir ses opinions, mais elle ne nous arrêtera pas. Nous ne quitterons pas Los Angeles. En fait, nous allons doubler, même tripler nos opérations là-bas », a déclaré Homan. « Los Angeles fait partie des États-Unis, et notre juridiction s’exerce partout sur le territoire américain. »

Selon lui, les villes sanctuaires, qui refusent de coopérer avec les autorités fédérales en matière d’immigration, rendent l’application des lois plus dangereuse pour tous, y compris les agents, les citoyens et les migrants eux-mêmes. Il promet donc une intensification de la présence d’ICE dans ces villes. « Si les mairies ne veulent pas nous remettre les étrangers criminels à leur libération, alors nous irons les autres chercher dans la communauté. Et si on ne les trouve pas dans la rue, on les trouvera sur leur lieu de travail. Mais nous n’abandonnerons pas. »

Tom Homan annonce ainsi un renforcement des contrôles sur les lieux de travail, en parallèle aux opérations communautaires, estimant que les actions de certaines autorités locales nuisent à la sécurité publique.

La mairesse Karen Bass a qualifié d’inacceptable la présence de troupes fédérales et de la Garde nationale dans sa ville, appelant publiquement à leur retrait immédiat. Une position qui illustre la fracture grandissante entre les politiques migratoires locales et fédérales, notamment dans le contexte d’un retour à une ligne dure sous l’administration Trump.

Pour Homan, cette opposition des autorités locales justifie pleinement une stratégie ciblée : « Nous allons continuer à appliquer les lois sur l’immigration chaque jour, et particulièrement dans les villes sanctuaires comme L.A. »

Avec l’appui du Big Beautiful Bill (BBB) récemment adopté par le Congrès, qui renforce le financement des opérations de l’ICE, la stratégie de remigration chère à l’administration Trump entre désormais dans une phase active et visible, notamment à l’approche de l’élection présidentielle de 2026.

Ce durcissement inquiète les défenseurs des droits humains et des communautés immigrées, qui redoutent une vague d’arrestations massives, de raids ciblés et une polarisation accrue du débat migratoire dans les grandes métropoles américaines.

En attendant, Tom Homan l’a clairement affirmé : « Nous ne demandons plus la permission. Nous agissons. »