« Ce 4 juillet marque une nouvelle ère de remigration, de sécurité et de grandeur nationale », a proclamé le président Donald Trump en rendant hommage aux agents de l’immigration dans un message tonitruant sur ses réseaux sociaux.



À l’occasion du week-end de l’indépendance, le président Donald Trump a frappé fort en saluant “la plus grande opération de déportation de masse de l’histoire américaine”, désormais rendue possible grâce à son projet de loi phare : le One Big Beautiful Bill Act, récemment adopté par le Congrès.

Dans un message publié samedi sur sa plateforme Truth Social, Trump a adressé un “grand MERCI” aux agents héroïques de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement) qu’il considère comme les “gardiens de la souveraineté américaine”. Il affirme que les nouvelles ressources financières votées permettront enfin à l’agence de remplir pleinement sa mission, après des années de restrictions.

« L’un des aspects les plus excitants de ce One Big Beautiful Bill, c’est qu’il inclut TOUS les financements et outils nécessaires pour mener à bien la plus grande opération de déportation de masse de l’Histoire », a-t-il déclaré. « Nos agents courageux de l’ICE, quotidiennement attaqués et sous pression, auront enfin le soutien qu’ils méritent. »

Cette législation adoptée de justesse au Congrès prévoit notamment le recrutement de 10 000 agents ICE supplémentaires, l’ouverture de nouveaux centres de détention à grande capacité, ainsi qu’une augmentation substantielle des primes pour les agents affectés aux zones frontalières ou urbaines sensibles.

Pour Trump, l’objectif est clair : restaurer l’ordre, contenir l’immigration illégale et “empêcher l’Amérique de devenir un pays du tiers monde, ravagé par la criminalité, des écoles en ruine, des hôpitaux débordés et une société désorganisée”, selon ses termes.

Ce discours, à forte teneur nationaliste, a galvanisé la base républicaine et les chaînes conservatrices, qui saluent une volonté politique “ferme, cohérente et alignée avec les attentes du peuple américain”. De nombreux élus du GOP ont exprimé leur soutien à ce plan, considéré comme le pilier central du deuxième mandat Trump en matière d’immigration.

Le terme “remigration”, utilisé pour la première fois par un président américain dans un discours officiel, cristallise une doctrine assumée : celle du retour volontaire ou forcé des immigrés illégaux vers leur pays d’origine, avec l’appareil d’État fédéral mobilisé à plein régime.

En dépit des critiques virulentes de défenseurs des droits humains et de l’opposition démocrate qui dénoncent une “politique inhumaine”, la Maison-Blanche se félicite d’une “victoire historique”, que Trump inscrit dans sa volonté de “rendre à l’Amérique sa grandeur”.

Pour l’heure, l’administration fédérale n’a pas communiqué de chiffres officiels sur le nombre de personnes concernées par cette nouvelle campagne de déportation, mais des sources internes à l’ICE évoquent des objectifs quotidiens de 3 000 arrestations, avec des priorités fixées sur les migrants sans papiers n’ayant pas de dossier criminel, en vue d’une régularisation accélérée du système migratoire.

Le Big Beautiful Bill semble bien parti pour redessiner en profondeur les contours de l’immigration aux États-Unis, entérinant une politique de fermeté totale, sous l’égide du mot d’ordre présidentiel : “REMIGRATION = MAKE AMERICA GREAT AGAIN”.