Donald Trump a surpris les marchés financiers en annonçant qu’il n’a pas l’intention de remplacer Jerome Powell à la présidence de la Réserve fédérale américaine, malgré leurs différends notoires. Une décision qui marque un tournant stratégique avant son éventuel retour à la Maison-Blanche.
Lors d’une interview exclusive avec NBC News, Donald Trump a clarifié sa position sur Jerome Powell, qu’il avait sévèrement critiqué lors de son premier mandat. "Si je lui disais de partir, il le ferait. Mais si je lui demandais, probablement pas", a déclaré Trump, laissant entendre qu’il préfère éviter un conflit direct avec le président de la Fed. Ce ton conciliant contraste fortement avec ses menaces passées de limoger Powell pour ses choix de politique monétaire qu'il jugeait trop restrictifs.
Cette décision stratégique semble refléter une volonté d’apaisement dans un contexte économique mondial incertain. Trump prévoit de relancer l'économie américaine par des mesures agressives, telles que des droits de douane élevés et des réductions des taux hypothécaires, des objectifs qui pourraient entrer en conflit avec les priorités de la Fed. En effet, la Réserve fédérale est chargée de maintenir la stabilité des prix et de contrôler l’inflation, une mission délicate dans un climat économique marqué par des tensions géopolitiques et une reprise fragile.
La prochaine réunion de la Fed, prévue les 17 et 18 décembre, s’annonce cruciale. Les experts anticipent une réduction des taux directeurs de 0,25 point, ce qui les ramènerait dans une fourchette de 4,25 % à 4,50 %. Cette manœuvre vise à soutenir la croissance tout en contenant les pressions inflationnistes persistantes. Maintenir Jerome Powell pourrait rassurer les investisseurs et garantir une certaine stabilité institutionnelle, un signal important pour les marchés financiers.
Avec cette annonce, Trump cherche probablement à éviter une crise de confiance à la Fed tout en préparant le terrain pour ses ambitions économiques. En laissant Powell en poste, il mise sur une continuité qui pourrait plaire aux marchés, tout en gardant la possibilité d’exercer une influence indirecte sur les politiques monétaires.
Cette décision pourrait également refléter une reconnaissance tacite des compétences de Powell dans la gestion des turbulences économiques récentes. Si le ton conciliant de Trump persiste, ce nouveau mandat pourrait marquer une collaboration plus constructive entre la Maison-Blanche et la Fed, une dynamique essentielle pour l’avenir économique des États-Unis.
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